JEAN-JACQUES THOMAS A LA TRIBUNE DE LA CONVENTION NATIONALE : « LA GUERRE DES EGO ET DES ÉGOUTS FAIT DES RAVAGES ».

Dernière réunion statutaire avant le « printemps démocratique » que Martine Aubry a appelé de ses vœux, réuni hier à La Défense, le Conseil national du Parti Socialiste était convoqué pour ratifier les candidatures aux législatives. « Il ne faut cependant pas se tromper d’élection » rappela à la tribune Jean-Jacques Thomas. « Certes, continua-t-il, comme au patinage artistique, il existe des figures imposées, mais nous avons une certaine propension à préférer les figures libres ». « Chaque premier fédéral pourrait comme moi dresser un état des lieux, mais je souhaite que l’on ne confonde pas état des lieux et états d’âme ».
Et le Premier Secrétaire fédéral de l’Aisne, notamment au regard des petites phrases, des accusations et des « affrontements suicidaires » comme dans la dixième circonscription de l'Essonne, d’appeler la Direction du Parti « à siffler la fin de la récréation ».
Alors que « certains militants axonais attendent, avec impatience, le dégel » (des circonscriptions ndlr), que d’autres ne comprennent pas que l’on puisse « prôner le renouvellement et dans le même temps refuser la suppléance demandée à Laon », Jean-Jacques Thomas s’est interrogé de savoir si le « PS avait finalement envie de gagner ? ». « Avons-nous tiré les enseignements de 2002 et de 2007 ? » a-t-il encore ajouté en demandant à chaque militant de se consacrer à l’échéance présidentielle.

De conclure devant les délégués de la Convention : « Je sais être ici le porte-parole de militants, mais également de nombreux sympathisants qui vous disent que la guerre des ego est en train de faire des ravages, surtout quand elle se transforme en guerre des égouts ».
Quelques minutes plus tard, à la même tribune, Martine Aubry ne disait pas autre chose lorsqu’elle déplore : « Nous avons tout pour gagner en juin. Tout, sauf l'ego de quelques-uns (...) qui ne sont jamais en avance pour faire parler d'eux d'une petite phrase contre d'autres camarades » ou de « positions différentes du parti ».