HÔPITAL : JEAN-JACQUES THOMAS RÉCLAME DES CHANGEMENTS NATIONAUX ET LOCAUX.
« L’hôpital n’est ni une entreprise, ni une administration classique. Ses personnels constituent sa première richesse. Il n’est donc pas acceptable que les règles de la fonction publique y soient bafouées, et que, par exemple, les avancements de grades ou d’échelons soient suspendus ». Le ton est donné. En réponse au Directeur du Centre hospitalier dont le discours s’est limité au rétablissement des comptes sans qu’aucune référence ne soit faite au moindre projet d’avenir, Jean-Jacques Thomas n’a pas mâché ses mots. Le Président d’un conseil de surveillance réduit, selon lui, à une chambre d’enregistrement, a dénoncé la « perte de repères de l’hôpital et de son sens du Service public ». D’où les changements réclamés au plan national et local.
« Quelles sont aujourd’hui les perspectives, autres qu’une politique technocratique de maîtrise des dépenses » s’interrogea-t-il en dénonçant également une « tarification à l’activité qui a montré ses limites dans des établissements comme Hirson et Fourmies ». Pour lui, pas d’alternative, « la qualité et la pertinence des soins doit, en effet, primer ».
En revenant sur « une guerre des camps et des clans » qui, localement, aura touché et éclaté l’hôpital sans rien régler, l’élu entend, malgré tout, peser sur l’avenir. « A condition, précisa-t-il, que les Présidents et les Directeurs ne soient pas réduits à de simples courroies de transmission ». « Je n’ai pas, dit-il, vocation à n’être qu’un télégraphiste sanitaire » en rappelant ses dernières interventions auprès de l’ARS et le versement de 1,8 million d’euros d’aide en deux ans au centre hospitalier.
Plus précisément, Jean-Jacques Thomas a également regretté le diktat de la Directrice de l’hôpital de Laon sur la pérennité du Centre médico-social précoce (CAMSP) intégré dans les locaux de l’ancien Conseil des Prud’hommes après un investissement municipal de 22 000 €. Il a également réclamé la mise en œuvre d’un projet médical d’établissement qui ne réponde « pas uniquement à une logique comptable ». Bref, offensif et direct, le Président du Conseil de surveillance le fut en réaffirmant son soutien au personnel et à un service public auquel il croit toujours.