TROIS-RIVIÈRES : LA DROITE SE PARTAGE ENTRE LE « NI-NI » DE SARKOZY ET LE FN.
Sur les canton d’Hirson et d’Aubenton, démissionnaire du Conseil municipal hirsonnais, longtemps déclaré apolitique et indépendant (sic), Jean-Jacques Hopin tente, aujourd’hui, de se refaire une virginité sous le bandeau du Front National. Il a même scellé un PACS avec Patrice Lallemant, lui aussi battu aux Municipales de 1995, et porte-parole des anti-mariages gays. Avec Pierre-Louis Devoitinne rendu célèbre pour ses courses de voiture à pédales, l’attelage a de l’avenir. Certes, dans un contexte de ras-le-bol politique et de méconnaissance des compétences départementales, « TST », « Tout Sauf Thomas » a trouvé des adeptes.
Avec Ginette Devaux, le binôme de Gauche est passé de 2 435 voix au premier tour à 3 588 au second. La mobilisation du 29 mars lui a, donc, largement profité grâce aux électeurs qui ne s’étaient pas déplacés une semaine plus tôt. Cependant, avec un total de Droite établi à 5 263 voix au soir du premier tour, décompte fait des 348 bulletins nuls et des 576 blancs du second, à 17 bulletins près, l’observateur retrouve les 4 356 voix frontistes de dimanche soir. Contrairement aux déclarations de Xavier Bertrand, Yannick Noé et Morgane Devigne, et en comparaison des deux Cantons de Soissons et sur Guignicourt où la Gauche s’est retirée, le désistement républicain ne s’est pas opéré à Hirson. Plutôt l’Extrême-Droite que le Front populaire. En d’autre temps, la formule a fait florès. Aujourd’hui, elle s’appelle « Ni-Ni » et pourrait même, en fin d’année, trouver un certain écho, cette fois en sens inverse. Le Front National attend avec impatience tant il est vrai qu’il est toujours dangereux de s’essuyer les pieds sur les principes républicains.