TROIS ŒUVRES ET DEUX ARTISTES EXCEPTIONNELS.
L’Orchestre de Picardie demeure une valeur sûre. La preuve en fut, encore, donnée lors de son dernier concert hirsonnais. En ouverture, la Symphonie en ré majeur de François-Joseph Gossec, contemporain de Joseph Haydn, a immédiatement mis le public dans l’ambiance, avec une des premières du genre, née en France vers 1750, dans un esprit comparable au clou de cette soirée : la Symphonie N°5 en do mineur op. 67 de Beethoven.
Le Concerto pour piano N°2 en sol mineur de Camille Saint-Saëns offert pour achever cette première partie a également permis de découvrir l’originalité, sûrement, mais aussi toutes les qualités techniques et artistiques du jeune pianiste Guillaume Vincent. La révélation soliste instrumental aux Victoires de la musique de 2014, a même été gratifiée d’une « standing ovation ».
Que dire, après l’entracte de cet immense classique que constitue la « Cinquième », de Beethoven. Beaucoup de précision, toutes les qualités partagées de chaque pupitre, ont permis au public d’oublier, quelques instants, toutes les interprétations, du London Symphony Orchestra, à l’Orchestre philharmonique de Berlin, en passant par tant d’autres… Pour en revenir à une forme plus épurée, très accessible et surtout d’une musicalité exceptionnelle où le détail de chaque instrument paraît accessible. Cette soirée se terminait par une seconde « Standing ovation ». Tout autant méritée.