SANS RENIER, NI OUBLIER : LA COMMÉMORATION HIRSONNAISE DU CESSEZ-LE FEU EN ALGÉRIE.
« C’était il y a soixante ans. C’était hier ». En rapprochant hier matin le 19 mars 1962 de la commémoration du cessez-le-feu en Algérie, Jean-Jacques Thomas rappela les cicatrices encore présentes et la nécessité de ne pas oublier. En présence de Benoît Ready, Sous-Préfet de Vervins, devant la stèle érigée par la Municipalité en décembre 2004, le Maire d’Hirson est revenu sur ce que fut « cette guerre qui, trop longtemps, refusa de dire son nom » et sur ce conflit de huit années auquel participèrent, souvent malgré eux, 1,5 million d’appelés. « Mon père était de ceux-là » s’est-il souvenu.
D’ajouter : « cette guerre d’indépendance marqua profondément toutes les familles et toute une génération ». D’où sa demande, également, de « pas oublier l’ensemble des déracinés, les populations d’Algérie déplacées de leurs villages d’origine dans des camps de regroupement, et, bien sûr, les Pieds noirs et les Harkis arrivés en Métropole ou, pire, assassinés chez eux ».
« La valise ou le cercueil » : reprenant cette terrible formule, après avoir fleuri le monument hirsonnais en compagnie d’un jeune garçon, « même si, dit-il, une guerre ne ressemble jamais à une autre, Jean-Jacques Thomas en appela à un autre cessez-le-feu pour, conclut-il, « qu’à l’Est, la Fraternité puisse rassembler tous les peuples ».