LE RETOUR EN FARCE D’UN GRAND ORCHESTRE TOUJOURS AUSSI SPLENDID.
« Qu’est-ce qu’on attend pour faire la fête ? » Depuis 1977, dans le théâtre du même nom, grâce aux standards de Ray Ventura, le grand orchestre du Splendid n’attend pas. Du reste, il possède ses propres recettes pour faire la fête. Force est de constater qu’elles demeurent même indémodables. Dans sa salsa démoniaque, les ingrédients swing n’ont d’ailleurs pas changé et le bœuf marine toujours dans le pipi.
De retour à Hirson, l’un des pionniers du groupe avec Frédéric, son frère Xavier Thibault, le fils de Jean-Marc, se souvient que l’idée qui amena le tube devenu l’ADN du groupe est simplement né du désir de se déguiser en sorcière et, pour Michel Winogradoff, lui aussi présent en Thiérache, d’apparaitre sur scène vêtu de la fameuse grappe de raisin. Une certitude, pour ce retour – l’orchestre était l’édition de 2003 – le public ne l’a pas lâchée ni, du reste, les reprises en chœur, elles aussi attendues.
Incontestablement, titre de leur nouvel album, le swing (les) soigne et le seul requiem de la soirée fut réservé à un cave. Macao et son tripot sentent toujours le sangue et ses filles ne sont pas des saintes-nitouches. Haut en couleurs (musicales), les tableaux du Splendid privilégient toujours les éclats de cuivres à jamais brillants. Pour eux, jouer reste un plaisir. D’autant plus lorsque, comme à Hirson, le public entre dans la danse.