LE RÉSISTANT FTP, DÉNONCÉ ET FUSILLÉ LE 8 AVRIL 44.

Devant sa sépulture du cimetière de Buire et ses petits-enfants, fut rappelé par le Représentant du Souvenir français l’engagement au sein des FTP de Camille Grisot. Le 6 avril 1944, dans la matinée, aux abords du 23, rue d’Isle, à Saint-Quentin, un immeuble transformé en tribunal militaire, les mains entravées, deux jours durant, trente hommes seront au centre d’un semblant de procès avec, au final, trente condamnations à mort prononcées.

Deux jours plus tard, à l’aube, regroupés dans la cour de la prison de Saint-Quentin, les prisonniers sont emmenés rue de Cambrai et le stand de tir « La Sentinelle ». Trois seront épargnés. Emmenés à Laon, ils seront, cependant, fusillés le 22 avril. Leurs camarades, eux, sont, aussitôt, passés par les armes. La plupart refusent le bandeau noir qui leur est proposé préférant faire face à leurs bourreaux. Parmi les martyrs de ce 8 avril, Camille Grisot, Hirsonnais et père de six enfants. Employé des Chemins de fer, il entre dans la Résistance en mai 1943.

Il appartient au Groupe « Pierre Semard » des Francs-Tireurs Partisans Français dirigé par Norbert Lejeune. Avec son camarade Albert Réghem, également fusillé à Saint-Quentin, il participe à de nombreux sabotages, à d’autres actions contre l’occupant nazi et contre les collabos. Là, il est chargé d'éliminer un dénonciateur responsable des arrestations de plusieurs camarades du dépôt d'Hirson, en fait, un agent de la gestapo infiltré. Dénoncé, Camille Grisot est arrêté dans la nuit du 28 février 1944, à son domicile, au 45, rue de Fontaine, à Hirson. Avant de mourir à Saint-Quentin, il sera plusieurs fois interrogé sans jamais livrer un seul de ses secrets.