LA BELLE AVENTURE DE SONJA VISSER ET DU COLLEGE SAVART DE SAINT-MICHEL
C’est une belle aventure, c’est un grand moment culturel, et par-là même un grand moment politique qu'on vécu les élèves, leurs parents et la communauté éducative du collège Savart de Saint-Michel à l'occasion de l'inauguration de l'oeuvre de Sonja Visser et de la classe artistique élaborée par Alain Dambron.
Un moment politique ? Oui, parce que la politique c’est d’abord une vision du monde, un rapport au monde, c’est un ensemble de choix.
Tout, dans la cité, concourt en effet à exprimer ces choix et ce rapport au monde.
Loin de se cantonner dans les assemblées, les lieux officiels de débats, les lieux de décision, la politique, au sens propre, c’est à dire l’action au service de la cité, s’affirme partout, parce que rien n’est neutre, parce que tout est porteur de sens.
Ainsi, le culturel est aussi signifiant aussi déterminant que l’éducatif, l’économique, le social. Et au sein du culturel, l’implication de l’art dans un collège est bien évidemment porteur d’un ensemble de messages forts.
Souvent, plus que certains constats, l’art en dit plus long sur les époques, sur leurs références, leurs modèles, sur leurs sources d’initiation.
La création artistique contemporaine demeure – et c’est heureux – un mouvement irréversible, parce qu’elle en appelle autant à la curiosité qu’à la générosité.
L’œuvre présentée, ici à Saint-Michel est placée sous le signe de la reconnaissance de l’esthétique, du partage et de la fraternité.
Voilà pourquoi, je veux saluer la contribution du Conseil Général.
De la même manière, je me réjouis tout autant que les élèves du collège puissent être confrontés à toutes les formes d’expression artistiques. Ce hall est, en effet, devenu un manifeste culturel, porteur d’un message fort. En cela aussi, le collège remplit sa juste mission.
Le message est, bien sûr, d’autant plus fort que la beauté, la référence à l’indispensable cheminement de l’enfance, à celui des savoirs, à la construction de l’Homme, à son évolution… pas à pas est présente et le choc esthétique réel. C’est là le travail de Sonja Visser qui doit être salué.
C’est à elle que nous devons - la cohérence, la lisibilité, la beauté du parcours proposé. Ils ont été efficacement servis par la présentation des élèves de ce collège. Je veux également saluer la part essentielle prise par Alain Dambron, enseignant passionné, engagé, et, pour tout dire, déterminant dans l’aboutissement de ce projet artistique global.
Grâce à lui, il n’existe pas, d’un côté, un artiste qui crée et de l’autre des élèves qui regardent.
Ici à Saint-Michel, une artiste a créé pour et, surtout, avec les élèves.
Grâce à Sonja Visser et à Alain Dambron, la générosité, l’enthousiasme, l’imagination sont au rendez-vous de cette matinée et apparaissent bien au cœur de cette œuvre.
Lieu de découverte, ce hall s’attache maintenant à donner à l’art sa primauté et sa force d’émotion, tout en proposant de multiples clés de lecture : historiques, fonctionnels, contextuelles.
Puisse donc ce hall devenir, un espace d’apprentissage, de rencontres, un lieu de confrontations culturelles.
Merci donc à toutes celles et à tous ceux qui se sont associés à cette aventure culturelle, qui l’ont initiée.
Et pour réprendre une formule célèbre : voilà bien des petis pas pour l’Homme et un grand pas en faveur de l’art à l’Ecole !