19 août 2006
RESTAURÉS, LES LAVOIRS DES TROIS-RIVIÈRES PEUVENT MAINTENANT ÊTRE VALORISÉS.
A coup sûr, il existe dans la littérature thiérachienne des passages qui où le lavoir d’antan sert de cadre à des rencontres, des moments insolites ou difficiles. Marc Blancpain ou Jean Richepin ont sans doute donné toute leur place à ces lieux publics dans lesquels trempait l’osier.
Le bouilleur pour fabriquer sa « goutte » s’installait près d’un indispensable point d’eau. Comme Yves Boudry, Vice-Président de la Communauté de communes et artisan de ce projet, l’expliquait à Beaumé, dans le lavoir magnifiquement restauré, il ne faut cependant pas idéaliser ces lieux.
La vie y était difficile. L’hiver, courbées pour laver à l’eau froide, les femmes des villages ne retenaient pas uniquement la convivialité de l’endroit. Là, comme ailleurs, rancœur et disputes pouvaient éclater …
En attendant, les lavoirs des Trois-Rivières sortent de l’oubli et s’apprêtent à revivre. Il était, du reste, grand temps. Ainsi, à Beaumé, le temps aurait rapidement eut raison de la charpente.
A Iviers, il ne demeure que trois des huit « fontaine lavoirs » du village. Chaque fois, les recherches ont permis de conserver la forme initiale et la spécificité des lieux, retrouvant, comme ici à Iviers, des pierres de taille de l’ancien château.
Si pour Wimy, Ohis, Origny, Jeantes et donc Iviers les travaux sont en cours, à Beaumé, ils sont quasiment achevés. Quant à Watigny et à Any-Martin-Rieux, où il s’agit de sauver, le local de l’antique pompe à incendie, la restauration démarrera cet automne.
Au total, 290 770 € sont consacrés à cette vaste opération de préservation et de valorisation du patrimoine. Toutefois, grâce au Fonds européens Interreg (37%), au Conseil régional (24%), au Conseil général (15%), la participation des communes ne se limite qu’à 24%.
L’occasion pour Jean-Jacques Thomas de rappeler que la Communauté de communes demeure ainsi fidèle à sa devise : faire ensemble ce qu’il est impossible de réaliser seul !
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