16 septembre 2006
TRANSFRONTALIÈRES 2006-2007: LES TROIS COUPS FRAPPÉS A CHIMAY.
Après Hirson l’an dernier, Chimay accueillait vendredi soir le lancement des Transfrontalières 2006-2007. Un lancement terni par le décès du fils d’un administrateur du Centre Sudhaina et qui priva le public du spectacle prévu.
Après le Maire de Fourmies et la Vice-Présidente du centre belge, Jean-Jacques Thomas rappela les grands principes qui ont présidé à la création puis au développement des Transfrontalières.
Depuis dix ans en effet, les Transfrontalières se sont pérennisées. Elles ont même fidélisé un public. Le listing des abonnés s’étend. Des représentations sont données à guichet fermé. Les demandes de réservation, tout public et scolaire, débutent avant même le lancement de la saison.
Avec Richard Galliano (notre photo), Didier Locwood associé à Marcel Azzola, Dany Brillant, Zanini, le Melon Jazz Band, Goran Bregovic et l’orchestre des « Mariages et des enterrements », la renommée du festival de jazz d’Hirson garantit les 29, 30, 31 mars et 1er avril un plateau qui n’a désormais rien à envier aux festivals internationaux.
La programmation de plus en plus dense s’accompagne d’un nombre croissant de spectacles.
La politique tarifaire proposée met la culture à la portée de tous : carte tambour, pass pour le festival de jazz…et bien sûr des spectacles gratuits
Les choix opérés refusent de céder au nivellement par le divertissement commercial. Au contraire, elle affiche clairement son ambition comme avec Nicolas Ducron et ses adaptations de Tchekhov et de la contrebasse de Süskind.
La programmation dépasse désormais les trois villes fondatrices : Fourmies, Chimay et Hirson. La décentralisation sur les territoires touche désormais Anor, dans le Nord, Ohis, Watigny, St Michel, Landouzy et Rocquigny dans l’Aisne.
Théâtre, danse, musique actuelle, musique classique, musique du monde, jazz, chanson, concert d’orgue, conte, comédie : d’année en année, les Transfrontalières élargissent leur palette.
Avec une programmation marquée par des temps forts et des têtes d’affiches, les Transfrontalières donnent tout autant leur chance aux jeunes talents.
Cette année, une nouvelle dimension sera justement apportée à cette volonté de promouvoir de nouveaux artistes au travers des « Premières parties » qui placeront de nouveaux artistes sous les projecteurs.
La coopération transfrontalière entre les 3 villes de Fourmies, Chimay, Hirson s’est bien évidemment, maintenue mais des relations privilégiées ont été développées avec la Comédie de Picardie, l’Orchestre de Picardie (notre photo), l’Assecarm et bien entendu Frédéric Sannier
Aujourd’hui, les transfrontalières peuvent se prévaloir d’accueillir plus de 22 000 spectateurs sur une saison, de constituer un véritable trait d’union culturel entre des territoires encore marqués par le phénomène de frontière et d’être précurseur d’une nouvelle dimension culturelle transfrontalière avant-gardiste
Au fil des ans, la saison culturelle est apparue comme un révélateur de talents : notamment avec les « Lundis découvertes ».
La programmation hirsonnaise s’affirme désormais comme une scène publique labellisée. Le « Molière d’or » attribué au spectacle de Didier Lockwood (ici avec le Melon Jazz Band) et de Caroline Casadessus en témoigne.
Tout autant la participation de Zelko, au Festival de Montréal, et de N’il un n’il ôtre à celui de Saariselka en Finlande, deux jeunes artistes révélés à Hirson en 2004, souligne le bien-fondé de notre parti pris culturel.
Oser, savoir prendre des risques culturels au travers d’une programmation originale, mariant des univers différents : telle est notre feuille de route.
La volonté d’initier et de transmettre le droit à la culture, la recherche de l’innovation, l’apprentissage collectif, l’ouverture aux autres, l’appel aux sens, aux émotions et à l’esthétique culturelle traduisent notre ambition.
Savoir tracer de nouvelles voies, offrir une chance réelle à de jeunes talents, jeter des passerelles entre tous les publics et tous les artistes: voilà ma profonde conviction et ma conception du rôle d’une collectivité.
En revendiquant le principe du mieux disant culturel, non comme un luxe élitiste mais bien comme un droit pour tous !
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