SEMAINE DU GOÛT : LA VALSE DES SAVEURS DANS LE TEMPO GASTRONOMIQUE DES MENUS.

Autour d’Hervé Ledieu (ici, avec Jean-Jacques Thomas et Francis Vilaire), dix-huit agents de la restauration scolaire travaillent désormais dans les cuisines des sept restaurants d’enfants, dont le dernier fut d’ailleurs réhabilité et inauguré en mars. Chaque midi, dans les salles de restaurants cette fois, 37 agents éduquent, accompagnent et partagent les repas des enfants. Qualité des plats et encadrement éducatif expliquent, sans aucun doute, le succès de la formule hirsonnaise. Alors qu’en 1995, ils étaient 350, aujourd’hui, en moyenne, ils sont plus de cinq cents élèves à déjeuner. A l’occasion de la semaine du goût, ils étaient même 530 et quatre d’entre eux furent admis à visiter la cuisine centrale (notre photo). Quatre jours durant, l’originalité était donc au menu et dans les assiettes. Preuve irréfutable que la (bonne) cuisine imaginée à partir de produits frais peut encore séduire, il suffisait pour s’en convaincre de regarder ces mêmes assiettes au terme du déjeuner (notre photo) pour constater que non seulement la gastronomie peut prendre toute sa place dans la restauration collective mais également que les enfants sont en capacité de l’apprécier. Il est vrai qu’entre les ingrédients agrémentés de différentes façons, champignons à la grecque en entrée et champignons cuits dans le sauté de canard ; entre les salsifis au jus et les brocolis accompagnés d’une purée de carotte ou le chou blanc râpé à l’emmental avec ses lardons et les spécialités comme le couscous royal servi vendredi, la valse des saveurs constituait incontestablement le tempo gastronomique des menus. Bien évidemment, saison oblige, après la salade nordique servie en entrée, mardi leur fut proposé un civet de cerf aux prunes accompagné de haricots panachés. Sans oublier le traditionnel steak haché, fierté hirsonnaise, confectionné sur place le matin même à partir d’une viande de Thiérache, et accompagné d’une sauce au Maroilles. Approuvés par un diététicien, les menus des restaurants répondent donc à toutes les exigences. Rien ne remplace cependant, le droit de découper la tarte (notre photo) avec, pourquoi pas, la perspective de devenir, à son tour, un(e) chef réputé(e). Grâce à l’harmonie des saveurs, la semaine du goût peut, en effet, donner l’envie de passer de l’autre côté du … piano !