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Le blog de Jean-Jacques THOMAS
13 janvier 2007

UNE VISION TRÈS PARTICULIÈRE.

parti_socialiste_rose_logoDécidément, François Copé possède une vision très particulière de la justice fiscale. Il ne s'en est d'ailleurs jamais caché, l'impôt sur les grandes fortunes constitue pour lui un frein qu'il conviendrait de faire sauter. Malgré tout, même pour un libéral, en cette période préélectorale, la prudence s'impose. A tel point que la mauvaise foi lui sert désormais de paravent pour justifier sa politique et, surtout, tenter de masquer les cadeaux offerts aux plus favorisés. Cependant, la réalité sociale, elle, ne peut se manipuler : seuls 5 % des ménages disposent d'un revenu mensuel supérieur à 8 000 euros nets alors que 80 % des salariés gagnent, eux, moins de 2.000 euros par mois. Voilà pourquoi François Copé est particulièrement mal venu lorsqu'il prétend défendre les classes moyennes. Qui, en effet, a, en 2005 et en 2006, augmenté de 17 milliards d'euros les prélèvements payés par tous les Français? Qui a fait croître les impôts les plus injustes, à commencer par la taxe intérieure sur les produits pétroliers, si ce n'est l'actuel Gouvernement ? Qui a baissé les contributions acquittées par 10% des Français les plus aisés et qui ont ainsi bénéficié de 70% des baisses de l'impôt sur le revenu, si ce n'est l'actuel Gouvernement ? Du reste, même le Président UMP de la Commission des finances de l'Assemblée Nationale reconnaissait le 6 juillet 2005 qu'il était de ceux qui pensaient qu'il ne fallait pas baisser l'impôt sur le revenu. D'ajouter : « Nous avons ainsi perdu 7 milliards d'euros, dont 80 % au bénéfice des deux tranches supérieures. » Qui a réduit dans des proportions inédites l'impôt acquitté par les plus fortunés de ce pays, qui ont ainsi cumulé la baisse de l'impôt sur le revenu et celle de l'ISF, tout en bénéficiant d'un bouclier fiscal de 300 millions d'euros pour les 10.000 plus grandes fortunes françaises, si ce n'est, là encore, l'actuel Gouvernement ? Il est vrai que les tenants de l'UMP proposent aujourd'hui tout à tout le monde, avant finalement de faire l'inverse. De fait, le plus grand nombre a ainsi payé les cadeaux faits aux plus riches. C'est sans doute ce que François Copé appelle une juste répartition !
Commentaires
J
La valeur travail ! <br /> Chiche !! Parlons-en !!!<br /> <br /> Eh oui ! n’en déplaise à Sarkozy, sous le même vocable, il y a diverses approches possibles. Sur ce thème, la gauche peut et doit se distinguer de la droite attrape-tout.<br /> A la fin du 18 siècle, il était de coutume de fustiger « les riches oisifs dévorés par l’ennui » en faisant savoir à la face du monde que « l’homme occupé est un homme heureux » (Helvétius). Les Lumières ont associé le bonheur au travail.<br /> Au cours du 19ème siècle, Karl Marx ne s’est pas privé de faire ressortir « l’envers de la médaille » : l’exploitation. Même si « vendre sa force de travail » conduit à une émancipation par le fait même que la rémunération procure de l’autonomie, permet de tisser du lien social avec les autres, source d’épanouissement personnel, il est un arrière goût d’exploitation par le fait même que cette vente de force de travail permettre de dégager des profits souvent énormes.<br /> Les enquêtes européennes (www.touteleurope.fr/fr/observatoire-europe/opinion-et-tendance/dans-les-sondages/les-valeurs- européens.html) font ressortir que le travail est souvent considéré comme source d’émancipation. Il faut aussi souligner que, en ce début de XXIème siècle, la « valeur travail » occupe le second rang après « la famille ». Même si « indépendance et valorisation de soi » sont les mérites toujours avancés pour le travail l’ambivalence subsiste.<br /> La « côte du travail » s’élève parce qu’il est de plus en plus difficile à trouver et qu’on peut le perdre facilement. <br /> - désarroi des chômeurs privés de lien social et aussi et surtout de « l’estime de soi »<br /> - licenciements économiques qui tombent brutalement comme des couperets<br /> - - jeunes qui ont de plus en plus de difficultés à s’intégrer, à constituer une famille…<br /> - SDF exclus parmi les exclus…<br /> La question de la solidarité sociale se pose réellement si l’on veut que les valeurs de la République soient encore reconnues comme actives, d’actualité et pertinentes. <br /> Ne faut-il pas revoir la question des aides et au lieu d’attribuer des aides, raisonner en répartition de la richesses par la redistribution d’une fraction du PNB de façon systématique ? Le Revenu Inconditionnel d’Existence à chaque personne, y compris les enfants, à celles et ceux des adultes qui n’ont pas de revenus donne les moyens de vivre à chaque famille notamment et l’envie de sortir du dispositif (fusse momentanément), d’arrondir occasionnellement « les fins de mois » alors que le RMI dont l’attribution est très conditionnelle incite à l’enfermement dans ce statut.<br /> Dans le même temps, il n’a jamais été question autant du stress (notamment du dimanche soir), de troubles musculo-squelettiques (tendinites du poignet, mal de dos) de souffrance au travail, de dépressions, de sentiments d’injustice, de non-reconnaissance des mérites, d’exploitation (inflation de la demande, des exigences), de mépris. Sur ce sujet, il est intéressant de consulter l’étude de Christian Baudelot et Michel Gollac qui porte sur le bonheur et le travail en France et celle de l’université de Bordeaux II sur les inégalités au travail.<br /> Eh ! Oui la Droite nous promet une aggravation des conditions quand elle prend comme modèle l’Angleterre où 57% des salariés travaillent plus de 40 heures.<br /> Pourquoi donc au pays des 35 heures, les travailleurs ont-il mal au travail quand ils en ont un ? <br /> On peut dire, sans forcer le trait, qu’un véritable malaise s’installe dans le monde du travail. <br /> Ne faut-il pas regarder dans les modes de fonctionnent ?<br /> Tout le « management » est en effet axé sur la recherche de la performance, de la productivité maximale et l’exigence d’implication du salarié va croissant même si la recherche systématique de la diminution des coûts de production exerce une pression non négligeable sur les salaires. Impliquez vous plus, produisez plus et mieux tout en voyant vos salaires stagner et votre pouvoir d’achat diminuer. <br /> Manager moderne c’est solliciter plus, imposer un engagement psychique plus intense en obligeant à intégrer « le projet d’entreprise ». De pyramidale l’entreprise se transforme en réseau, chacun est en relation avec les autres et dépense de ce fait plus d’énergie. 70% des cadres trouvent cette nouvelle donne comme satisfaisante. Il ne sont plus que 30% chez les ouvriers qualifiés. Il y aurait comme un problème. Tout au moins cela prête à réflexion.<br /> Pour les ouvriers et les employés, c’est la montée des pressions sans gratification. Chacun est devenu « un rouage interchangeable » et planent les menaces de la mise à pied, du licenciement. Comme le disent Christian.Baudelot et Michel Gollac, « le bonheur est en haut, la souffrance surtout en bas »… ». La généralisation de la précarité et des petits boulots, la flexibilité des horaires, l’intensification du travail et le renforcement des contrôles ont créé des conditions qui sont loin de favoriser un rapport plus heureux au travail ». <br /> Les travailleurs du bas de l’échelle vivent le plus mal ces mutations du travail. <br /> Quand on évoque la valeur travail, c’est aussi ces réalités là qu’il faut évoquer. N’en déplaisent aux libéraux.<br /> Ce que les sociologues appellent « la désaffiliation », la perte de solidarité professionnelles, syndicales, sociales n’est pas sans nous poser des problèmes. Paradoxe ! Le travail en équipe se développe, les interactions avec les collègues, la clientèle, la hiérarchie sont incontournables et c’est un individu isolé qui se doit de défendre sa place sur le marché du travail. Le productivisme engendre des formes de « néostakhanovisme » (Philippe Askénazy , les désordres du travail. Enquête sur le nouveau productivisme Seuil 2004). Le travailleur des économies néolibérales est un guerrier vivant sous l’emprise de la peur (Christophe Dejours. Souffrance en France. La banalisation de l’injustice sociale. Seuil 1998). Ne croyez pas que ce soit l’apanage des travailleurs du bas de l’échelle, bon nombre de cadres qualifient leur univers professionnel de « jungle » ou de « galère » (Baudelot et Gollac).<br /> Oui, Ségolène et autres de gauche, il faut mettre en débat cette question. Loin de jeter le trouble elle différencie bien la droite réactionnaire de la gauche !<br /> « J’avoue qu’à mon sens, il y a autre chose à attendre de la vie que de faire des pieds et des mains pour réussir ; et que les membres de notre espèce ne sont peut-être pas destinés à se piétiner s’écraser et se prendre à la gorge, comme les y obligent actuellement leur société… » …<br /> Alors Monsieur Sarkozy ! De qui est cette déclaraion ? Vous qui savez piller pour amalgamer et jeter le trouble dans les esprits!<br /> Elle est de 1850 et de John Stuart Mill, père et pape de la pensée « libérale et utilitariste ».<br /> Le concept de « Valeur travail » mérite bien une clarification pendant cette campagne Présidentielle.
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L
J'ai l'impression que nous sommes repartis comme pour les élections précédentes, ou le PS va passer 80% à descendre l'adversaire.<br /> Mais nous attendons des propositions de part et d'autre et nous jugerons sur pièce avant de glisser notre bulletin.
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C
Si les propositions fiscales de l'UMP peuvent être discutées et discutables, et c'est là l'essence même du débat politique, j'aimerais en faire autant du projet présidentiel socialiste sur la fiscalité...<br /> A trois mois du 1er tour rien n'est encore établi ni défini au PS. Si un programme a été élaboré l'année dernière, les coups de canif dans celui-ci sont nombreux depuis la désignation de Mme ROYAL, étant en désaccord avec beaucoup, y compris son compagnon. La dernière déclaration datée d'hier l'a même poussée à déclarer qu'elle devait attendre les conclusions d'une commission confiée à DSK. Donc, à trois mois du vote, on a l'impression que le projet (fiscal en tout cas) du PS n'est pas prêt, alors que cela fait 5 ans qu'ils le préparent.<br /> Au même titre que dans les tribunes (de football ou de l'assemblée), j'apprécierais qu'un partisan supporte son camp plutôt qu'il passe son temps à décrier les autres, toute la classe politique y gagnerait en crédibilité et l'abstention serait peut-être moins élevée...
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C
Si les propositions fiscales de l'UMP peuvent être discutées et discutables, et c'est là l'essence même du débat politique, j'aimerais en faire autant du projet présidentiel socialiste sur la fiscalité...<br /> A trois mois du 1er tour rien n'est encore établi ni défini au PS. Si un programme a été élaboré l'année dernière, les coups de canif dans celui-ci sont nombreux depuis la désignation de Mme ROYAL, étant en désaccord avec beaucoup, y compris son compagnon. La dernière déclaration datée d'hier l'a même poussée à déclarer qu'elle devait attendre les conclusions d'une commission confiée à DSK. Donc, à trois mois du vote, on a l'impression que le projet (fiscal en tout cas) du PS n'est pas prêt, alors que cela fait 5 ans qu'ils le préparent.<br /> Au même titre que dans les tribunes (de football ou de l'assemblée), j'apprécierais qu'un partisan supporte son camp plutôt qu'il passe son temps à décrier les autres, toute la classe politique y gagnerait en crédibilité et l'abstention serait peut-être moins élevée...
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  • Jean-Jacques THOMAS, Maire d'Hirson et Président de la Communauté de communes des "Trois Rivières", livre ses impressions et commentaires sur le quotidien de sa commune et de la vie citoyenne en général.
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