6 février 2007
NICOLAS SARKOZY HIER SOIR SUR TF1 : MOINS A L'AISE FACE A LA RÉALITE SOCIALE.
Au cours de l'émission « J'ai une question à vous poser », Nicolas Sarkozy invité par TF1 s'est affronté à une réalité sociale. Très loin de se présenter comme le candidat d'une France rassemblée, il crée au contraire, par ses propos, conflits et tensions.
Toutes ses propositions sont effectivement source de conflit (35 heures, retraites, heures supplémentaires, libertés ou nouveaux droits, …) perceptible même dans le public. Souvent sur la défensive, Nicolas Sarkozy est moins à l'aise face à la réalité sociale d'une France qui souffre encore plus depuis cinq ans. Il n'est pas le candidat de la réconciliation et du rassemblement, il l'a démontré hier soir tout au long de ces deux heures.
Ainsi a-t-il proposé de supprimer les régimes spéciaux de retraite qui relèvent pourtant d'un contrat passé à la Libération avec les professions concernées.
L'abrogation unilatérale des régimes spéciaux aurait pour seul effet de déclencher un mouvement social massif qui mettrait en péril l'ensemble de la nécessaire réforme des retraites, comme cela avait déjà été le cas en 1995.
Le Parti socialiste souhaite au contraire ouvrir une négociation d'ensemble pour garantir la pérennité de la retraite par répartition, maintenir la retraite à 60 ans, en prenant en compte de la pénibilité des métiers.
Alors que les violences contre les personnes ont augmenté de 30% depuis 2002, les téléspectateurs ont, par ailleurs, constaté qu'il n'a pas hésité à pousser l'indécence jusqu'à tirer argument de la crise sans précédent de l'automne 2005 alors même qu'il en porte une part de responsabilité.
Il n'a rien proposé de neuf, si ce n'est l'éternel leitmotiv d'une nouvelle inflation législative aussi inefficace et inopérante que les précédentes.
Evidemment, il n'a pas évoqué les violences graves qui se sont produites ses derniers jours aux Mureaux et au Mans puisqu'elles sont révélatrices de l'échec de sa politique.
Il y a dans cette prestation télévisée la preuve supplémentaire de la nécessité d'une autre politique.
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