8 février 2007
SÉGOLÈNE ROYAL OFFENSIVE A PARIS : « CONSTRUIRE UNE RÉPUBLIQUE NOUVELLE, UNE MAISON FRANCE A BÂTIR ENSEMBLE. »
Même la presse qui ne l'a guère épargnée le reconnaît, Ségolène Royal a donné une nouvelle dimension à sa campagne. Mardi soir, devant huit mille personnes dans une halle Carpentier qui s'est révélée trop petite - nombre de spectateurs n'ont pu y pénétrer - la candidate socialiste est passée à la vitesse supérieure.
Sur la base d'un discours républicain, mêlant émotion et conviction, elle s'en est pris à la Droite, choisissant clairement son camp, celui du « peuple contre les conglomérats de la finance et des médias ».
Il y avait du François Mitterrand dans cet appel contre les forces de l'argent, contre la calomnie et les coups bas. Dans une salle surchauffée, elle s'en est pris sans langue de bois à Nicolas Sarkozy, au camp « des privilèges, des passe-droits et de l'impunité ».
Ségolène Royal a d'ailleurs plusieurs fois replacé le Président de l'UMP devant ses contradictions. Y compris lorsqu'il déclarait « La France, on l'aime ou on la quitte », elle rappela qu'il s'agissait du slogan de la dictature brésilienne.
Plus assurée que jamais, Ségolène Royal plaida encore pour "liberté réelle, une égalité réelle, une fraternité réelle" face à une Droite qui, pour elle, retrouve ce privilège qui voudrait que le « pouvoir lui soit donné en héritage plutôt que par le suffrage ».
Comme Bertrand Delanoé avant elle qui déclara, en réponse aux références de Nicolas Sarkozy à Jaurès et à Blum, « de tous temps, la Droite n'a toujours aimé les Socialistes que morts », Ségolène Royal affirma qu'elle était bien là et de poursuivre
« je sens une vague, je sens un souffle »
Sur la métaphore de la maison à construire dont les premières fondations sont constituées des débats participatifs, elle proposa d'élever la France et de « construire une République nouvelle qui rééquilibrera les droits et les devoirs, une République de la solidarité et de la responsabilité, une République du progrès pour tous et du respect pour chacun, une République de la parole tenue".
De conclure :
"Je vous donne rendez-vous dimanche à Montreuil pour que nous voyons ensemble comment cette maison, maintenant que les fondations sont bien installées, comment nous allons la faire lever, cette maison France que nous allons bâtir ensemble".
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