POLITIQUE DE LA VILLE ET COHÉSION SOCIALE : POUR LA PREMIÈRE FOIS, HIRSON ÉLIGIBLE AU C.U.C.S.

La politique de la ville, dont jusqu'alors bénéficiaient Saint-Quentin, Laon et Soissons, s'élargit aujourd'hui à Hirson, Tergnier, Chauny et Château-Thierry. Les nouveaux contrats urbains de cohésion sociale représentent un apport annuel de l'Etat de 908 881 € auquel le Conseil Général ajoute 550 000 €. Soit un total, sur trois ans, d'un peu plus de quatre millions d'euros. Vendredi matin, Evelyne Ratte, Préfet de l'Aisne, Yves Daudigny, Président du Conseil Général, et Jean-Jacques Thomas, Maire d'Hirson ont donc paraphé le document qui, chaque année, allouera à la ville 36 818 € de crédits d'Etat et 37 391 € de subventions départementales. La Municipalité apporte, pour sa part, 61 713 €. FÉDÉRER ET POURSUIVRE L'ACTION Ainsi le Champ-Roland, l'ancien quartier de la Briqueterie, Blangy et certaines rues du centre ville bénéficieront de moyens supplémentaires en termes d'habitat, de lutte contre le logement insalubre. De même, y seront privilégiés les ateliers d'insertion et soutenue l'action des médiateurs de quartiers. L'activité du « Point Information Jeunesse », la prévention des toxicomanies et le renforcement du point d'accès au droit pour l'aide aux victimes seront également aidés. La ZAC, les quartiers de la Gare, de l'Espace de la Bonne Source et de la Verrerie bénéficieront également de ce nouvel outil, dont Jean-Jacques Thomas s'est bien évidemment réjoui : « Qu'il s'agisse des politiques d'accès à l'emploi, de développement économique, d'habitat et de cadre de vie, de réussite éducative, de promotion de la santé, de citoyenneté et de prévention de la délinquance, le Contrat urbain de cohésion sociale permettra de fédérer et de poursuivre les efforts entrepris. » A Laon, le Maire d'Hirson a cependant souhaité que le CUCS puisse aller plus loin : « Réinvestir dans certains quartiers, expliqua-t-il, passe, par des moyens appropriés, mais, tout autant, par le déploiement d'une action publique forte et volontariste. » DES PROPRIÉTAIRES AUSSI INDÉCENTS QUE LEURS LOGEMENTS D'ajouter : « Il est intolérable que des personnes vivent encore aujourd'hui dans des logements indécents, voire insalubres ; que des propriétaires aussi indécents que leurs logements puissent expulser en plein hiver sous prétexte que le locataire qui paie son loyer serait asocial. Il est de notre devoir de lutter contre les marchands de sommeil, de développer l'offre de logements et d'instaurer le permis de louer. Tel est le sens des opérations d'acquisition-réhabilitation d'anciens logements ou d'anciens commerces prévus dans le cadre du contrat. » Devant les Maires, les Services de l'Etat, de la gendarmerie, de la police, de la justice, et les bailleurs sociaux, Jean-Jacques Thomas a posé la question de l'implantation des services publics : « Dans l'objectif, toujours affirmé, d'améliorer le cadre de vie, l'implantation de services publics de proximité me semble aussi être l'une des conditions de la réussite du contrat social passé entre la collectivité et les habitants. Ainsi, le projet de création d'une Maison de Justice et du Droit à Hirson répond à cette préoccupation tout comme la création d'un atelier santé-ville. » PRIORITÉ A L'ÉDUCATION Pour le Maire d'Hirson, la réussite éducative constitue un autre élément essentiel du CUCS. A titre d'exemple, il proposa la création d'une cellule de veille éducative et la généralisation d'un soutien scolaire public dans chaque quartier. Enfin, toujours pour Jean-Jacques Thomas, l'accès à l'emploi passe par une offre d'insertion renforcée. De conclure : « Nous avons le devoir de permettre à chaque personne exclue du marché du travail, de retrouver une activité d'intérêt général et d'engager ainsi un parcours d'insertion sociale et professionnelle. » Une réunion plénière sera maintenant programmée à Hirson avec Evelyne Guyon, Sous-Préfet ; pour concrétiser les objectifs fixés et surtout engager les premiers dossiers.