DEVANT UN MILLIER DE PERSONNES ENTHOUSIASTES ET SOUS LE SIGNE DU RASSEMBLEMENT : L'ENGAGEMENT DE VILLENEUVE SAINT-GERMAIN.

Une salle comble, une ambiance chaleureuse : Jean-Jacques Thomas avait raison de se réjouir de ce qu'il a qualifié de « belle soirée » face à la famille socialiste et à une grande partie de la Gauche réunies à Villeneuve St-Germain. Dans cet espace qui avait accueilli Ségolène Royal le 27 juin, étaient ainsi rassemblés le MRC, de Jean-Pierre Chevènement, le PRG, de Jean-Michel Baylet, le MJS, et les Comités locaux de « Désirs d'avenir ». Le Premier Secrétaire fédéral du PS se déclara d'ailleurs « prêt, derrière Ségolène Royal, à accueillir les Verts, le Parti Communiste et, au-delà, celles et ceux qui se reconnaissent dans nos valeurs de Gauche ». De rappeler que l'Aisne avait toujours privilégié le rassemblement, tant aux Régionales qu'aux Cantonales. « Et demain, dans le cadre du Comité de campagne unitaire que nous avons créé, pour permettre la victoire de Ségolène Royal ». En remerciant François Hollande, invité d'honneur de la soirée d'œuvrer au rassemblement de la Gauche, Jean-Jacques Thomas insista sur « le besoin d'unité ». « D'unité et de force, précisa-t-il, les militants de l'Aisne et les Axonais nous le demandent : ils veulent nous voir rassemblés. Ainsi, ils seront plus forts pour s'engager dans la bataille. Nous vivons une formidable aventure et nous mesurons chaque jour l'attente, l'impatience même de nos concitoyens. Dans un département qui compte 10 % d'ouvriers en plus et un taux de chômage supérieur à la moyenne nationale, nous n'avons pas le droit de décevoir. La victoire, voilà l'objectif. La mise en œuvre du Pacte de Ségolène Royal, voilà l'enjeu ! Voilà encore pourquoi, il nous appartient, il vous appartient d'éviter les pièges tendus et de nous consacrer à l'essentiel : bilan contre bilan, valeurs contre valeurs, programme contre programme ». Pour l'orateur, l'élection présidentielle ne peut, en effet, se résumer à un choix de personne. Pour lui, il s'agit d'abord et avant tout d'un choix de société. Jean-Jacques Thomas d'argumenter : « A Perpignan, le candidat sortant de l'UMP devait parler de « fraternité ». Il a consacré son discours à « l'autorité ». Avouez que ce n'est pas la même chose ! Imaginons notre vie, la nôtre, la vôtre, celle de nos enfants, de nos petits enfants pendant cinq années de Présidence de Droite ou, au contraire, cinq ans de Présidence avec Ségolène Royal. Ne nous y trompons pas, cette élection n'est pas une élection ordinaire. N'oublions jamais 2002. N'ayons aucune illusion, l'UMP n'a déjà aucun état d'âme pour draguer sur les terres d'un Front National, plus que jamais populiste, plus que jamais xénophobe et qui, aujourd'hui, s'engage, sans scrupule, dans une éthnisation du social, dans une vision éthnique de la société d'autant plus aisée qu'elle s'appuie sur une dissolution du collectif. Anti tout, tous coupables : ce sont les mêmes thèmes que ceux des années 50 et 60, mais à cette époque, dans les quartiers, dans les usines, il y avait un encadrement politique, syndical, culturel et social qui aujourd'hui se délite ». Face à ces dangers, l'unité de la Gauche constitue, pour lui, « l'unique rempart pour endiguer la thèse du repli national comme solution à nos problèmes ». Devant un millier de personnes enthousiastes, Jean-Jacques Thomas a ensuite placé la visite du Premier Secrétaire du PS sous le double signe de l'unité et du rassemblement. Ce message, il a demandé à chacun de le porter. « Nous le porterons, ajouta-t-il parce qu'il constitue l'essence même de notre identité. Nous le porterons parce qu'il demeure le meilleur outil pour transformer l'ordre des choses. Nous le porterons enfin parce qu'il a pour vocation à représenter notre société, diverse, variée, métissée et, comme dans cette salle, il a pour capacité à mêler les générations. Et là, notre responsabilité est immense : avons-nous le droit de priver les Français de l'alternance espérée ? Avons-nous même le droit d'échouer ? Non, trois fois Non et les Axonais le disent avec moi : c'est unis que nous rassemblerons et c'est rassemblés que nous gagnerons. L'avenir dépend donc de notre mobilisation et de notre capacité à battre la Droite ». Jean-Jacques Thomas estime d'ailleurs que, pour avoir « tellement méprisé la France d'en bas », le Gouvernement mérite bien d'être sanctionné. Pour lui, seule Ségolène Royal peut maintenant incarner la France….d'après, puisqu'elle est la seule à incarner le changement. De conclure, en s'adressant au Premier Secrétaire : « Alors oui, François, nous allons gagner. C'est l'engagement de Villeneuve Saint-Germain. C'est le tien. C'est plus que jamais le nôtre ».