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Le blog de Jean-Jacques THOMAS
14 septembre 2007

LA LUNE SE VOILE.

_PS_LOGO Nicolas Sarkozy a tout pour être heureux. Après une nette victoire, il peut s'appuyer sur une majorité confortable, un Premier Ministre effacé et un gouvernement qui ne lui fera jamais d'ombre. De plus, l'opposition semble prêcher dans le désert tant dure la lune de miel entre le Président et les Français. Oui, mais voilà, si rien, ni personne ne manquent au rendez-vous du Président de la République, la croissance, elle, ne répond pas. Crime de lèse-majesté ? Sans doute. Il en apparaît cependant d'autres. Ainsi, non seulement Philippe Séguin s'inquiète du déficit programmé de la Sécu, mais il dénonce les cadeaux offerts aux plus fortunés. Pour l'ancien Ministre aujourd'hui 1er Président de la Cour des comptes, « un bénéficiaire de stock-options, c'est 30 000 € de cotisation manquante et si l'on s'en tient aux cinquante premiers, c'est trois millions d'euros ». Oui, les langues se délient et la lune apparaît de plus en plus voilée. Alors que le nombre de très petites retraites ne cesse de croître et que la France compte aujourd'hui un million de retraités en dessous du seuil de pauvreté, il est maintenant acquis que le déficit de la branche vieillesse dépassera trois milliards d'euros cette année. Or, la réforme des retraites ne saurait se limiter à une rupture dont les salariés feraient seuls les frais. La première priorité demeure le chômage des jeunes. Le diminuer revient à obtenir un taux d'activité beaucoup plus élevé. S'impose ensuite la prise en compte pour les durées de cotisations de nouveaux critères de pénibilité et d'espérance de vie selon la nature des métiers actuels. Tout comme il importe de solliciter de nouvelles ressources relevant des revenus financiers. Même si la sortie de François Fillon sur les régimes spéciaux de retraite fut moyennement appréciée à l'Elysée, même si les prises de paroles et les prévisions sur une croissance revue à la baisse le sont moins encore ; les 2,5 % sur lesquels sont basés les engagements de la campagne tiennent de plus en plus de la méthode Coué. Elu sur un discours de rupture, Nicolas Sarkozy n'a finalement nulle envie de rompre avec les privilèges qu'il vient d'accorder.
Commentaires
J
Cher C Lefèvre,<br /> <br /> Les déclarations de Nicolas Sarkozy et de François Fillon sur la question des seuls régimes spéciaux, cherchant à opposer les salariés entre eux, augurent mal du processus de négociation d'ensemble pourtant nécessaire. <br /> <br /> Il n'est pas possible de déconnecter l'évolution des régimes spéciaux -qui doit être traitée dans leur diversité et non de manière réductrice- de la négociation d'ensemble. De plus l'évolution éventuelle de ces régimes spéciaux ne constitue absolument pas une réponse au financement pérenne du régime général des salariés. <br /> <br /> C'est d'ailleurs à travers le Conseil d'Orientation des Retraites mis en place par le gouvernement de Lionel Jospin - guère inspiré ces derniers temps -, qu'une discussion sérieuse et approfondie a abouti sur le dossier des retraites, à un diagnostic partagé par tous les partenaires sociaux. Ainsi, tous les partenaires syndicaux sont aujourd'hui d'accord pour une évolution négociée des régimes spéciaux de retraite, dans le cadre d'une négociation d'ensemble de la question des retraites.<br /> <br /> L'échec social et financier de la réforme Fillon adoptée en 2003, qui n'évoquait pas les régimes spéciaux est aujourd'hui patent. Le groupe socialiste l'avait d'ailleurs déjà annoncé lors du débat parlementaire au printemps 2003. Cette réforme se traduit par la dégradation du taux de remplacement, davantage d'injustices, l'augmentation du nombre des très petites pensions. Il y a aujourd'hui 1 000 000 de retraités en dessous du seuil de pauvreté. Le déficit de la branche vieillesse dépassera largement les 3 milliards d'euros cette année. En outre, le fonds de réserve des retraites a été très faiblement abondé depuis cette période.<br /> <br /> La renégociation de la réforme des retraites à l'horizon 2008 était inscrite dans la loi de 2003. Cette réforme négociée doit réunir plusieurs conditions :<br /> <br /> - S'attaquer au problème du chômage des jeunes et tout faire pour obtenir un taux d'activité beaucoup plus élevé en particulier chez les seniors ;<br /> - Prendre en compte pour les durées de cotisations les critères de pénibilité et d'espérance de vie, aujourd'hui très inégalitaire selon la nature des métiers ;<br /> - Solliciter des ressources nouvelles, relevant non seulement de la solidarité, mais également des revenus financiers ;<br /> - Prévoir une évolution négociée des régimes spéciaux, dans toute leur diversité financière, démographique, historique, dans le cadre d'une négociation globale des retraites des Français, dans le souci d'assurer la pérennité du système par répartition ;<br /> - Affirmer la nécessité d'une négociation dans le respect de tous les partenaires sociaux, récusant ainsi toute tentation autoritaire et toute tentative de passage en force.<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> .
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L
Mr Thomas,<br /> En tant que responsable du PS de l'Aisne, quelle est votre position sur les régimes spéciaux de retraite ? Faut-il ou non les réformer ?<br /> Merci par avance de votre réponse sur votre blog<br /> LEFEVRE C
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R
Résistance. Voilà, après la tortue de César, l'autre position stratégique des armées de progrès. Il s'agit, bien sûr, de résister à Sarkozy – je me garderai d'épiloguer sur le choix du verbe, il y aurait beaucoup à dire -. C'est ce que va faire la gauche française à partir de bientôt, mardi soir première réunion. Ceci fait suite au dialogue qu'ont initié ce week-end, à la fête de l'Humanité, le guévariste révolutionnaire Olivier Besancenot, le social démocrate François Hollande, la Verte altermondialiste Cécile Duflot et la communiste à 2% - et encore j'ai la main lourde – Marie-Georges Buffet. Ces quatre là ne sont d'accord sur à peu près rien, ni sur la vision du monde, ni sur celle de l'Europe, même pas sur celle de la France, mais ils sont d'accord, et ce n'est pas rien pour résister à Sarkozy l'américain, Sarkozy le mondialiste, Sarkozy qui fait peur, Sarkozy qui menace la République et les régimes spéciaux de retraite, ouh là, les régimes spéciaux de retraite, Sarkozy pas encore dictateur mais enfin mieux vaut entrer en résistance avant, c'est moins risqué. Ainsi va la gauche française, qui se demande encore pourquoi elle ne se trouve pas une majorité de citoyens pour lui faire confiance.
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B
Tant que perdurera le système dans lequel évolue la politique de SARKOZY , à savoir au service du capital , la condition de monde du travail ne pourra évoluer ;<br /> Le changement doit venir des consciences , la gauche serait elle toujours la gauche si elle renonçait à négliger la classe populaire , les <br /> PME/PME , le service publique , les jeunes, les séniors.<br /> NE LAISSONS PAS CE QUI RESTE DE DEMOCRATIE SE DISSOUDRE DANS LE FATALISME .<br /> ETRE CITOYEN AUJOURD'HUI , C''EST PRENDRE CONSCIENCE QUE chacun est porteur d'une petite part de l'interet general, NOUS SOMMES TOUS AUJOURD.HUI RESPONSABLE DU DEVENIR DE NOTRE PAYS , il nous faut distinguer le souhaitable du possible , et de séparer la théorie de l'action .<br /> L.OPULANCE DES ACTIONNAIRES DU CAC 40 est un scandale innommable , que les seules les classes ' d'en bas , du milieu " , porte le poids du profit du CAPITAL ;<br /> Il faut reprendre l'ouvrage , refaire ce qui a été défait , et aussi contrer ce QUI VA SUIVRE .<br /> L'IDEAL DE L'ETRE HUMAIN N.EST PAS D'ETRE RENTABLE .<br /> CHOC DE CONFIANCE = CHOC DE DEFIANCE !!!!
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  • Jean-Jacques THOMAS, Maire d'Hirson et Président de la Communauté de communes des "Trois Rivières", livre ses impressions et commentaires sur le quotidien de sa commune et de la vie citoyenne en général.
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