SOIXANTE ANS APRÈS LES JEUX OLYMPIQUES DE LONDRES, LA MÉDAILLE DE DIAMANT D'ANDRÉ ET SUZANNE FORTIN.

De par son engagement professionnel et associatif, André Fortin occupe une place de choix dans la vie hirsonnaise. Cheminot, il fut affecté en Angleterre et en Belgique. Chaque fois, il oeuvra au service de ses collègues. Retraité, il consacra une partie de son temps libre à constituer des dossiers de retraite ou à aider les familles dans la douleur après un décès. Responsable du « Jardin du Cheminot », il fut aussi le charismatique Président de l'Union Bouliste Hirsonnaise dont le terrain porte désormais son nom. Cependant, ce n'était pas le militant qui fut accueilli en Mairie. André Fortin et son épouse Suzanne célébraient en famille leur mariage célébré voici soixante ans à Dompierre-sur-Helpe, dans le Nord. A cette occasion, Jean-Jacques Thomas leur adressa un témoignage d'affectueuse amitié. « Une amitié renforcée au fil du temps par le respect qu'inspirent ta tolérance et - qualité rare - l'humilité que dissimule mal ton malicieux sourire. Une amitié nouée au temps de l'Union bouliste, là où la fraternité trouve encore matière à naturellement se vivre en réponse à la froide indifférence de notre société, là où viennent justement se réchauffer tant d'oubliés ». Cette fête de la parole donnée voici soixante ans et, aujourd'hui, de la parole tenue, illustre les mérites du marié, ému d'être « au cœur de la cérémonie, lui qui a si souvent mis le sien au service des autres ». Citant André Malraux pour qui « dans un univers passablement absurde, il y a quelque chose qui n'est pas absurde, c'est ce que l'on peut faire pour les autres », Jean-Jacques Thomas associa bien évidemment son épouse. « Ton engagement, ajouta-t-il, n'aurait pas été possible sans le soutien de celle qui, à tes côtés, demeure une partie de toi-même. Sans l'amour - paradoxe pour l'Officier du Mérite agricole que tu es - qu'elle a, elle, patiemment, cultivé et dont peuvent témoigner vos enfants, petits-enfants et arrière-petits-enfants ». Soixante ans après l'année où le monde s'intéressait (déjà) aux Jeux Olympiques (de Londres, ceux-là), André et Suzanne Fortin ont donc reçu des mains de Josette Gambaro, Francis Vilaire, Marcel Patris, Nadine Hernoux, Joël Egloffe et Annick Poulet « leur médaille de … diamant ». Avant la traditionnelle lecture et la remise de leur acte de mariage, Jean-Jacques Thomas remercia donc André Fortin « d'avoir laissé, Robert (Lecerf), gagner aux boules et, surtout, pour la « formidable leçon d'optimisme que, toi et ton épouse, vous nous offrez ».