EN MARGE DES VENTES DE BOIS, JEAN-JACQUES THOMAS SOUTIENT LES PERSONNELS DE L'ONF INQUIETS POUR LEUR AVENIR ET CELUI DE LA FORÊT

Quel avenir pour l'ONF ? Le 17 novembre, son dernier Conseil d'Administration a entériné la privatisation et comme l'ont rappelé les représentants des personnels « le démantèlement » de l'Office national. A l'occasion de la vente aux enchères organisée comme chaque année à Hirson, le représentant de l'intersyndicale a d'ailleurs évoqué la mobilisation du 13 novembre à Paris où 2 500 personnels techniques et administratifs ont défilé pour défendre une forêt « génératrice de recettes pour les communes forestières, pourvoyeuse d'activité pour les entreprises et préservatrice de l'environnement. » Or, la nouvelle réforme de l'ONF engendre des suppressions de postes et de moyens, la fermeture des sites implantés en milieu rural, la disparition des missions de surveillance, d'éducation du public et une augmentation des prélèvements. Aux cotés de Jean-Jacques Thomas venu apporter son soutien aux personnels à « celles et ceux, dit-il, qui vivent de la forêt, mais qui d'abord la font vivre », le représentant du personnel entendait également sensibiliser les professionnels de la filière bois à une réforme qui touche un établissement dont l'activité fournit plus de 40% des bois vendus en France et près de 50% de la valeur commerciale. « Mobiliser plus de bois, fut-il rappelé, n'a de sens, surtout en ces temps de crise, que si l'on assure à la filière le moyen et le long terme, les moyens de son existence et non de boucher les trous du désengagement de l'Etat. » En s'adressant également au Directeur interrégional présent salle de l'Eden, Jean-Jacques Thomas regretta la disparition des autres services publics, l'abandon programmé du territoire départemental, la fin d'une indispensable proximité et, pour l'ONF, l'augmentation du coût des prestations facturées aux communes. « Demain, le risque est grand, en effet, de voir les communes taxées pour permettre à l'ONF de verser des dividendes à l'Etat et de voir le forestier communal n'être, à terme, qu'un technico-commercial à la recherche, coûte que coûte, du chiffre d'affaire ! ».