5 février 2009
ÉTATS GÉNÉRAUX DE LA SAMBRE. JEAN-JACQUES THOMAS ET JEAN-LUC PÉRAT : « VOIES NAVIGABLES DE FRANCE NOUS MÈNENT EN BATEAU ! »
« La Sambre reste un capital pour le Hainaut franco-belge, pour l’Avesnois-Thiérache. Enjeu d’aujourd’hui, elle demeure une nécessité pour demain » Tant Jean-Jacques Thomas que Jean-Luc Pérat, mais également les élus dont les territoires sont baignés par la voie d’eau, se sont donc retrouvés pour dénoncer le blocage opéré par Voies Navigables de France.
Depuis 2006, en effet, VNF interdit la navigation sur un axe dont la fréquentation de plaisance a augmenté de 84 % en dix ans. Des industries d’Hautmont au transport électrique des lycéens, en passant par les coopératives agricoles, la requalification urbaine et le développement touristique des maisons éclusières, depuis plus d’un siècle, le canal de la Sambre à l’Oise rapproche les Hommes, relient les villes.
Collectivement, les responsables politiques réunis à Vadencourt affichent désormais l’ambition d’en faire, sur un plan européen, un axe économique pour le transport de marchandises et le tourisme fluvial. « Ce fut le cas hier. Cela doit le redevenir, ont affirmé les porte-parole, en précisant que si les industries ont disparu, les territoires eux demeurent ».
« Rien ne se crée, rien ne se perd, tout se transforme » lança le chimiste Lavoisier. L’assemblée a fait sien cet adage. Cependant, la transformation de la voie d’eau passe inévitablement par les travaux de réfection du pont de Vadencourt. « Un pont propriété de VNF, défectueux, dangereux, qui interdit actuellement le développement économique, écologique, de la Sambre et de son canal la reliant à l’Oise. La Sambre doit donc retrouver ses lettres de noblesse, reconquérir aussi sa place dans le cœur des habitants, comme dans les priorités des décideurs » expliquent le 1er Vice-Président du Conseil général de l’Aisne et le Député de l’Avesnois.
A l’instar de Jean-Marie Leblanc, ancien Directeur du Tour de France et Délégué de la Communauté de communes Mormal-Maroilles, la réhabilitation du pont de Vadencourt, indispensable au rétablissement de la circulation, trouve sa raison d’être dans les conclusions du récent Grenelle de l’Environnement. Dans cette perspective, la Sambre apparaît comme un axe de transport respectueux de l’environnement, au cœur d’un territoire qu’elle désenclave.
D’une manière différente que par le passé, elle peut néanmoins contribuer à l’essor des communes du Nord, de l’Aisne, du Hainaut Belge en leur offrant, par exemple, de nouveaux débouchés vers la région parisienne et l’Est de la France.
Et sans compter la richesse et l’importance du tourisme fluvial, autre enjeu du développement économique, les canaux s’emboîtent les uns aux autres, offrent aux plaisanciers d’incroyables parcours pour sillonner l’Eurorégion, s’y arrêter quelques heures, quelques jours, générant autant de retombées pour le commerce local.
Enfin, comme l’expliquèrent Daniel Cuvelier et Jean-Luc Egret, pour des raisons écologiques évidentes, la Sambre doit vivre afin d’éviter les eaux stagnantes, l’envasement progressif, l’appauvrissement en oxygène de l’eau et, donc, de nouvelles inondations.
Face à cette situation et à la fin de non-recevoir de Voies Navigables de France, le 31 janvier 2008 à Vadencourt, l’ensemble des élus ont crié leur colère. « La prise de conscience n’est pas seulement communale, mais interdépartementale, interrégionale, internationale reprend leur déclaration commune !
Cette mobilisation constitue l’acte I des Etats Généraux de la Sambre. A défaut d’être la première pierre du nouveau pont, elle constitue le ciment d’une même volonté d’exploiter un potentiel existant, sur un territoire qui ne demande qu’à se développer ».
Sur le pont, Maires, Bourgmestres, Conseillers régionaux, généraux et provinciaux, Députés français et belges ont ainsi dénoncé le mépris dans lequel ils sont tenus.
« Mettons-nous en ordre de marche. La somme de nos petites énergies constitue une force déterminante. Continuons à nous mobiliser. Continuons à agir ».
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