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Le blog de Jean-Jacques THOMAS
13 février 2009

VADENCOURT : UN TRAIT D’UNION TRANSFRONTALIER, PAS UN POINTILLÉ.

SAMBRE_VADENCOURT_09_pont_eau Mis en service en 1839, le canal de la Sambre à l’Oise est aujourd’hui fermé. Non pas en raison d’une activité réduite puisque 700 bateaux de plaisance l’utilisaient encore voici trois ans. Simplement, son propriétaire, en l’occurrence « Voies Navigables de France », abandonne sa politique d’entretien et, à Vadencourt, là où l’ouvrage enjambe l’Oise, le pont menace de s’effondrer. « Route idéale des plaisanciers du Nord vers Paris, elle devient très attrayante à partir de Thuin. » Dans une pleine page consacrée à ce dossier, dans le quotidien belge « Entre Sambre et Meuse », Pierre Dejardin plaide lui aussi pour une réouverture qui mobilise les élus de part et d’autre de la frontière. Echevin de la ville de Thuin, Pierre Duchâtelet, n’a pas dit autre chose au Commissaire-enquêteur présent en Thiérache jusqu’au 27 janvier « la reconstruction, explique-t-il, est une nécessité. C’est, en effet, un lien nécessaire entre la mer du Nord, la Meuse belge et la région parisienne ». SAMBRE_VADENCOURT_09__lus_bord_canal Le projet-transfrontalier n’est donc pas une affaire franco-française. Loin s’en faut puisqu’à à l’origine les compagnies belges étaient partie-prenantes dans le transport du charbon de Charleroi vers Paris puis, au retour, de la remontée de céréales vers le Hainaut. Certes, cette époque est révolue, mais la requalification de la Sambre intéresse aujourd’hui de nouveaux opérateurs comme à Hautmont l’entreprise Forjital-Dembiermont, intéressée par la requalification des anciens sites. Pour Daniel Devins, 1er adjoint de la commune nordiste, « si certaines usines ont disparu, les territoires demeurent. Le projet de port mouillé représente un investissement de 28 millions d’euros. De même, transporter les lycéens sur la Sambre grâce à des bateaux électriques ne constitue plus une alternative impensable à la route. » SAMBRE_VADENCOURT_09_JJT_JLP_DC_Maire_Vadencourt Au total, à l’heure du plan de relance gouvernemental, faute d’un investissement de 2,5 millions pour réparer le pont de Vadencourt, plus de 30 millions de projets sont actuellement compromis. D’où la mobilisation des responsables français et belges, toutes tendances politiques confondues, « humiliés d’être menés en bateau depuis 2006. »
Commentaires
T
Merci à nos amis belges de s'être mobilisés pour le pont de Vadencourt. Et si on demandait le rattachement de la Picardie à la Belgique ? Ça serait génial de refaire la Belgique du temps de Jules César non ? Et oui, on était belges en ce temps là et même "les plus braves des gaulois" dixit Jules César, c'était un connaisseur en bravitude celui là. D'ailleurs au niveau de la langue, entre picards et wallons on est déjà bien plus que cousins. Alors tremble VNF on va r'sortir nos "loques à reloqueter"<br /> Thyl Ulenspiegel
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C
Ce ne sont pas seulement les élus et les responsables qui sont humiliés dans cette affaire. C'est l'ensemble des citoyens de ce territoire des deux côtés de la frontière qui sont "in fine" les contributeurs, via l'impôt et le vote, de ces projets. Pourquoi ne pas les mobiliser dans une marche de protestation franco-belge (si possible joyeuse et ludique) sur les traces de Stevenson. Rappeler à VNF et à l'Etat qu'ils ont une dette bien ancienne vis à vis de cette voie d'eau puisque le défaut d'entretien remonte à des décennies. J'ai entendu il y a quelques années un responsable de VNF à Lille avouer un retard d'entretien des ouvrages qui avoisinnait les 40 ans ! ( il parlait d'une moyenne, sur le bassin Sambre-Oise ça doit être bien pire)<br /> La première photo est intéressante, elle illustre ce que j'écrivais ailleurs sur ce blog à savoir l'étroitesse des dégagements qui transforme le pont en barrage en période de forte inondation. C'est un problème qu'aurait du gérer VNF depuis bien longtemps et qui a compromis la solidité de l'ouvrage. On voit bien sur la photo que si VNF ne prend pas en charge l'accumulation des branches et troncs d'arbres amenés par l'inondation, l'écroulement du pont sera inéluctable.
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  • Jean-Jacques THOMAS, Maire d'Hirson et Président de la Communauté de communes des "Trois Rivières", livre ses impressions et commentaires sur le quotidien de sa commune et de la vie citoyenne en général.
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