17 février 2009
A L’EDEN, LE FOU CONNAÎT TOUS SES CLASSIQUES !
Tout commence par l’apparition d’un fou. Un vrai ? Un faux ? Quoi qu’il en soit, échappé de la cour d’un roi, d’un asile ou d’un théâtre, ce personnage déluré va constituer toute une équipe de comédiens pour mettre en scène l’Histoire du théâtre. Si tous les gens choisis parmi les spectateurs sont des comédiens, un ne l’est pas. En l’occurrence, Gilles Baclet, appelé au hasard pour incarner le roi.
Outre tous le public, le fou connaît tous ses classiques. De Musset à Artaud, de la Comedia dell’arte en passant par le mélodrame ou le vaudeville, il confronte ses acteurs aux situations parfois redondantes de ces styles. Il en est à la fois l’observateur, le critique et le metteur en scène.
Signée Philippe Péroux et Fernand Mendez, la mise en scène a cependant réussi à brasser la centaine de spectateurs présents tel un jeu de cartes dont on mélange l’ordre. Les figures immémoriales du théâtre s’enchaînent alors à un rythme époustouflant entraînant la salle dans un univers peuplé de rois tout puissant, d’amoureux au destin impossible, de valets facétieux et d’ingénues naïves.
Les deux metteurs confirment ainsi leur talent en signant là un vivant hommage à l’art de la scène auquel ils avaient voulu, quelques jours plus tôt, associer les élèves hirsonnais.
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