15 novembre 2009
RALENTISSEMENT DES CRUES : EN 1917, LES ALLEMANDS AVAIENT DÉJÀ CHOISI PROISY.
En amont de Guise, Proisy vit au rythme des crues de l'Oise. Au cours des siècles, ses débordements ont ainsi forgé une vallée modelée par la rivière. Certes, l'Homme s'y est habitué. Pourtant, la plaine présente toutes les caractéristiques propices à la réalisation d'une aire naturelle de stockage.
Comme pour le prouver, alors que les troupes impériales combattaient sur le front, des prisonniers roumains et italiens furent employés par l'occupant à ériger une digue permanente en béton de manière à retenir les eaux. Aujourd'hui encore, les vestiges de cette construction sont encore présents aux côtés de la réalisation de l'Entente interdépartementale. Comme pour témoigner, au-delà des circonstances, d'une certaine continuité, non pas dans la forme, mais dans la volonté de faire face aux aléas de la nature.
Toutefois, les conditions dramatiques dans lesquelles fut réalisé ce premier ouvrage ne doivent pas être oubliées, ni occultées. Encore moins le souvenir des prisonniers étrangers noyés dans une cave proche de la digue dont une partie céda. Des épisodes dramatiques que Jean-Jacques Thomas souhaita voir rappelés sur les rives de l'Oise et aux abords de la nouvelle construction. A la fois au nom de la mémoire du risque et de la vie des habitants de la vallée.
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