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Le blog de Jean-Jacques THOMAS
24 mars 2010

COMMÉMORATION DU 19 MARS : « NI PACIFICATION, NI MAINTIEN DE L’ORDRE, MAIS UNE GUERRE QUI REFUSA DE DIRE SON NOM ».

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La fin de la guerre d’Algérie n’est pas une commémoration comme les autres. Ne serait-ce que parce qu’elle évoque le dernier conflit meurtrier dans lequel la France s’est engagée avec une partie d’elle-même. Ensuite, nombre d’appelés et de soldats sont encore présents pour témoigner de l’engagement de cette guerre, de ses horreurs et d’une fin difficile. En effet, il y eut d’abord, dans la nuit du 30 octobre au 1er novembre 1954, cette série d’attentats qui débouchèrent sur une insurrection qui durera sept ans et demi. 

Il y eut ensuite, malgré le sang qui coula de part et d’autre, la volonté d’écraser les manifestations puis les actes de rébellion appelée, pacification. Il y eut, enfin, l’autodétermination proposée aux populations d’Algérie par le Général De Gaulle et ratifiée par référendum en janvier 1961.

Après les négociations entamées depuis quelques mois entre la France et le Gouvernement Provisoire de la République Algérienne, et conclues le 18 mars 1962, à 5h du matin, à Evian, le lendemain à midi, le général Ailleret, Commandant en chef en Algérie, ordonne le cessez-le-feu.

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Pour les militaires du contingent qui constituent 80% des 400 000 soldats français; cela signifie le retour prochain dans la famille. Certains auront, en effet, passé plus de deux années  de leur vie sur la terre algérienne, avec « la peur au ventre, la crainte de l'embuscade et l'incompréhension de leur mission ». 

Après que Maurice Drouard, au nom de l’ARAC, ait rappelé son attachement au 19 mars et à son refus de voir amnistiés  les crimes de l’OAS, Jean-Jacques Thomas rappela la « trop longue liste des victimes d’une guerre qui refusa de dire son nom » : 25 000 militaires français tués, 485 disparus et 65 000 blessés,152 000 morts dans les rangs du FLN , 500 000 Algériens, civils et combattants, d'après des recherches historiques françaises actuelles, un million et demi de morts selon le Gouvernement algérien auxquels s’ajoutent trois millions de personnes déplacées, 300 000 orphelins, 400 000 détenus, 300 000 réfugiés au Maroc ou en Tunisie.

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« Voilà pourquoi, poursuivit le Maire d’Hirson, cette guerre ne peut être qualifiée d'opération de « maintien de l'ordre ». Il faudra d’ailleurs attendre 1999 pour que la proposition de loi de Jacques Floch soit votée et reconnaisse le terme de "guerre d'Algérie" et accorde, enfin, la qualité d'anciens combattants à deux millions d'appelés qui y ont combattu de 1955 à 1962 ». 

De conclure : « si les plaies sont moins vives, les cicatrices sont toujours présentes L'histoire doit donc être encore et toujours expliquée et les souffrances de tous les acteurs reconnues. C’est, ce soir, le sens de ce rassemblement. C’est, ce soir, le sens de notre recueillement ».

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  • Jean-Jacques THOMAS, Maire d'Hirson et Président de la Communauté de communes des "Trois Rivières", livre ses impressions et commentaires sur le quotidien de sa commune et de la vie citoyenne en général.
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