JOURNÉE DE LA PRÉVENTION ROUTIÈRE : DIX ANS, MAIS TOUJOURS LA MÊME NÉCESSITÉ.

« Il ne faut pas baisser la garde. Il ne faut pas baisser les bras ». En inaugurant avec Jean-Jacques Thomas, Maurice Demeaux et Martine Breillat la dixième édition de la journée consacrée à la sécurité routière, Eléodie Sches incita son auditoire à la vigilance. A commencer par les jeunes du lycée Joliot-Curie et les collégiens de Saint-Michel et d’Hirson mobilisés en nombre en faveur « d’une grande cause d’ampleur nationale ». Il est vrai que le matin même, la route avait encore tué en Thiérache avec une septième victime alors que l’an dernier à pareille époque, quatre morts étaient dénombrés.

«  L’accident n’arrive jamais par accident », souligna, du reste, Jean-Jacques Thomas en expliquant l’implication du CISPD et de ses dix-huit partenaires engagés dans un combat qui « ne doit laisser personne indifférent ». Après la traditionnelle visite des stands et avant les différentes animations, le Maire d’Hirson, par ailleurs Président du Conseil intercommunal de sécurité et de prévention de la délinquance, so sensibiliser chacun aux dangers de la route que l’on soit conducteur, piéton, ou motard, en essayant, d’abord, de peser sur les comportements ».

En s’adressant, notamment à une classe du lycée Joliot-Curie, Jean-Jacques Thomas les informa dans quelles conditions, au début de son mandat, il avait dû annoncer à deux familles la mort de leur enfant, victime d’un accident de booster. « Trop de drames, dit-il, brisent encore des vies et endeuillent des familles. Ensemble, faisons en sorte que la route soit un espace de sécurité, de civilité et de respect ».

En matière de statistiques, en effet, dans l’Aisne, au 10 octobre 2010, 183 accidents, 34 tués et 220 blessés étaient dénombrés, alors qu’un an plus tôt, 184 accidents avaient nécessité l’intervention de secours avec 31 tués et 242 blessés.

A l’occasion de la visite des stands, dont plusieurs consacrés aux risques liés à l’alcool, les responsables départementaux insistèrent également sur la boisson, première cause de mortalité devant la vitesse. Même si l’accident résulte de la conjonction de multiples facteurs, pour la Sous-Préfète, « il est toujours possible d’agir sur l’alcool, la fatigue ou la vitesse ».

Du reste, Jean-Jacques Thomas lui proposa d’équiper les salles des fêtes des trois communes de Buire, Hirson et Saint-Michel d’éthylotests muraux, « outils modernes pour informer la personne qui a consommé à prendre, ou non, le volant ou le guidon ».

Déjà, l’Ile Verte poursuit l’opération « Capitaine de soirée » initiée l’an dernier.