SUR L’ENSEMBLE DES BASSINS DE L’OISE, LA SITUATION SE STABILISE, MAIS LA LUTTE CONTRE LES INONDATIONS DOIT CONTINUER.

(Photos Jean-Jacques GEORGES)

« Il s’en est fallu de peu. Sans les travaux engagés par la Ville, nous aurions été inondés ! ». Dimanche matin, les badauds encore présents et les riverains de l’Oise poussaient le même « ouf » de soulagement. Certes, la crue n’avait rien de comparable avec celle du 20 décembre 1993 où au plus fort de l’inondation, l’eau était montée à  4,10 m avec 1,50 m place Pasteur ou 1,70 m rue Alexandre Dumas et où plusieurs épisodes pluvieux successifs s’étaient cumulés, néanmoins l’alerte devait bien être déclenchée.

Toujours à Hirson, en 2003, la rivière était montée jusqu’à 3,59 m et, voici trois ans, à 2,54 m. Cette fois, le pic de crue s’est situé à 3,04 m. Si à Blangy, par exemple, le spectacle ne manquait pas de panache, aucun dégât important n’est donc à déplorer. Même chose à Guise, où les installations de Proisy ne furent pas actionnées même si dimanche, à 21h, le niveau le plus haut se situe à 3,20 m.

Hier, après-midi, à Origny-Sainte-Benoîte, où 2,88 m était enregistré, dix-neuf maisons furent touchées rues de Bretagne et du Moulin sans toutefois le déclenchement de la grande alerte. Même chose à La Fère, à la confluence de l’Oise et de la Serre, où hier vers 23h, une stagnation des niveaux était enregistrée.

D’Hirson au pays chaunois, de l’Oise supérieure à l’Oise moyenne, les rivières se sont donc rappelé au (bon ?) souvenir des riverains. Certes, le spectacle est toujours saisissant, mais il peut également se révéler dramatique comme ce fut le cas en Belgique.

« D’où, rappelle Jean-Jacques Thomas, l’indispensable création en amont des secteurs habités des zones naturelles d’expansion de crues. Il est toujours préférable d’inonder des pâtures plutôt que des maisons et de ralentir la crue dans les communes. En cas de forte montée des eaux, le projet sur les terres de Montorieux permettrait, en effet, de faire baisser le niveau à Saint-Michel de 40 cm, mais également à Hirson. L’égoïsme doit avoir des limites ! ».