MALGRÉ LES DIFFICULTÉS, EN 2011, LA SAMBRE RESTE UNE SOURCE D’ESPOIRS.

En 2008, Jean-Luc Pérat et Jean-Jacques Thomas lançaient un appel en faveur de la réouverture de la Sambre qualifiée par les deux élus « d’enjeu capital » pour le territoire et de « nécessité pour demain ». Si la première étape passe bien évidemment par les travaux de réfection des ponts de Vadencourt et de Macquigny, la principale interrogation reste cependant liée à l’engagement de VNF de s’engager financièrement et sans un préalable qui rende les travaux impossibles. Sur les deux ouvrages, l’investissement est, en effet, chiffré à 8 millions d’euros.

Après l’intervention conjointe des élus de l’Aisne, du Nord et de Belgique auprès du Cabinet de Jean-Louis Borloo et plusieurs réunions au Ministère, la mission confiée à M. Verdeaux a, malgré tout, permis de dégager de nouvelles perspectives avec un engagement de VNF qui porterait sur 4 millions. Le solde serait partagé entre les collectivités territoriales du Nord-Pas-de-Calais et de Picardie.

Pour Jean-Jacques Thomas comme pour Jean-Luc Pérat, la remise en état du canal conditionne toute discussion. Pour eux, il appartient, en effet, à VNF de tenir ses engagements et le rapport Verdeaux doit permettre de rapprocher les points de vue afin de « sauver l’épine dorsale transfrontalière ». Soutenu par le programme européen Interreg, « ParcourSambre » réunit déjà l’Intercommunale belge « Igretec », l’Agglomération de Maubeuge - Val de Sambre, la Communauté de communes Sambre-Avesnois et la commune de Landrecies.

Son but ? Explorer toutes les opportunités économiques et de loisirs à vingt ans tout en travaillant au renouveau du transport par voie d’eau. Selon les partenaires, la création, comme à Jeumont, d’EscaleSambre, devrait favoriser l’accueil de nouvelles clientèles grâce à l’aménagement d’aires de détente pour les cyclotouristes, de camping-car, mais aussi de meublés de tourisme. Enfin, la valorisation de l’héritage culturel et la promotion de la rivière s’inscrivent dans la même volonté de redonner vie à la voie d’eau.

Ainsi parmi les cinq actions proposées, trois se rapportent directement au patrimoine avec la réalisation d’un film retraçant l’histoire des mariniers. Une autre collectera les témoignages des habitants des territoires pour aboutir à une création originale en juin 2012 tandis qu’une dernière étudie les perspectives de développement du petit fret local. Au-delà des travaux indispensables et de l'entretien des écluses et du curage dévolus à VNF, l’objectif demeure, en effet, un retour à la navigation de transit pour 2013. D’ici là, la Sambre doit vivre et s’animer.