SOUS LES AUSPICES DE LA RÉPUBLIQUE, LE « BON ACCUEIL » DONNE TOUTE SA DIMENSION A LA FRATERNITÉ.
Le 11 décembre 1998, à l’époque Secrétaire d’Etat au logement, Louis Besson inaugurait le Centre d’urgence du « Bon Accueil » acquis et réhabilité par la Municipalité. « Face aux accidentés de la vie, expliqua Jean-Jacques Thomas, nous n’avons pas voulu les marginaliser à la périphérie de la ville ou, pire, nier leur existence. Avec « Accueil et Promotion », l’organisme gestionnaire, nous avons voulu, non seulement leur offrir un toit, mais la possibilité de se reconstruire ». En effet, les appartements créés place d’Alsace, dans l’ancien octroi sur la façade de laquelle demeure gravée la devise républicaine « Liberté – Egalité – Fraternité », ont accueilli jusqu’au 25 décembre 72 personnes en urgence et 44 en CHRS.
Qu’il s’agisse d’isolement social, d’abandon, d’expulsion ou de fuite du domicile conjugal après des violences, les motivations sont multiples. Pour Noël, le « Bon accueil » a ainsi ses portes à une mère de famille laonnoise et à ses trois enfants ; à Alain, originaire de Vervins, ancien ouvrier ou encore à de jeunes adultes abandonnés par leurs parents. Au total, ils sont dix-sept en cette fin d’année à avoir trouvé refuge à Hirson. Tous originaires de l’Aisne et de Thiérache.
Autour de Corinne Tonnoir, la Directrice, travaillent deux éducateurs, une secrétaire, un agent de service, deux veilleurs de nuit et une psychologue, présente deux fois par mois. Une équipe chargée de panser les plaies, mais également d’entretenir les locaux nettoyés chaque jour par les pensionnaires selon le principe des droits et des devoirs. En fonction de leurs ressources, tous acquittent un loyer, même symbolique de manière à les préparer à une sortie qui peut passer par la résidence « Thierry Sabine » ou par un appartement dans le parc social ou privé. En tout état de cause, le « Bon Accueil » ne peut être une solution définitive.