FORÊT COMMUNALE HIRSONNAISE : 500 HECTARES ET UNE VISION D’AVENIR.
La forêt est vulnérable. De reste sur cinq cents hectares, le massif hirsonnais conserve encore les traces de la première guerre mondiale et des saignées systématiques réalisées par l’envahisseur. Heureusement, depuis, les signes de la reconnaissance sont visibles. Bois noble, le chêne y reprend, peu à peu, sa domination et dans les prochains mois une parcelle de sapins disparaîtra à son (quasi) seul profit.
De profit, il en fut d’ailleurs beaucoup question lors de la réunion annuelle organisée par la Municipalité et l’ONF. « De profits et pas de rentabilité », précisa cependant Jean-Jacques Thomas, sur la base des ventes de bois réinvesties dans la forêt à 70% sans compter les aménagements réalisés sur la voirie ou dans les accès. Pour Jean-Paul Copeau et Dominique Desmettre, cadres de l’Office national, qualifiés de « jardiniers des forêts » par le Maire d’Hirson, il s’agit là d’une véritable politique et d’un investissement conséquent, traduction d’une prise en compte d’un patrimoine à préserver et à faire vivre.
« A Hirson, ajoute Jean-Jacques Thomas, la Municipalité et les forestiers travaillent ensemble sur des échelles de temps qui s’apprécieront à l’aune de plusieurs générations. L’objectif est bien de donner la pleine mesure à un massif enrichi et sur lequel nous devons veiller en le diversifiant ».
« Accompagner la nature est plus intelligent que de la contrarier » : à Hirson, alors que l’effort de régénération était fixé à 3,6 hectares par an, le rythme actuel se situe plutôt à 4 hectares. Du reste, aujourd’hui, 84 hectares sont replantés et les nouveaux semis traduisent bien la volonté municipale de préparer l’avenir.