ARBORETUM : EN UN COUP DE BÊCHE, 230 ÉLÈVES PASSENT DE LA THÉORIE A LA PRATIQUE.
En 1998, lorsque la Municipalité décide de créer un arboretum, elle n’imagine pas que la parcelle réservée serait trop petite. Voici trois ans, après que la totalité des trois hectares de Blangy aient été totalement utilisés, les écoliers sont allés planter leur arbre derrière le quartier (bien nommé) de la Futaie. Au total, l’an dernier, pas moins de 120 essences différentes étaient référencées avec un peu plus de 1 900 arbres.
Avant leur entrée en sixième, tous les élèves de CM2 des écoles d’Hirson se retrouvent, en effet, pour mettre en pratique les conseils dispensés par les équipes de Jean-Paul Copeau et de Dominique Desmettre. Jeudi, la tradition fut, une nouvelle fois respectée, avec deux cent trente garçons et filles issues de onze classes différentes, contre dix l’année précédente.
En compagnie de leurs enseignants et des équipes « espaces verts » municipales, ils ont mis en terre 178 arbres représentant, une fois encore, onze essences différentes.Des feuillus aux épicéas, du chêne pédonculé au pin weymouth en passant par le sapin de grandis qui peut atteindre cinquante mètres, l’érable champêtre, l’alisier terminal ou le traditionnel sorbier des oiseleurs, la diversité reste de mise. « De même, ajoute Jean-Jacques Thomas, l’objectif est bien de transformer les jeunes spectateurs en de grands acteurs de leur environnement. Parler de bio diversité, c’est bien, mais il est plus important de la vivre et la mesurer au regard d’arbres que les enfants ont plantés ».
Du reste, en complément de la journée sur le terrain, au cœur d’une parcelle que l’ONF régénère et face à des sapins qui arrivent à maturité, l’exemple de l’évolution sylvicole est patent. En forêt, les enfants sont ainsi passés de la théorie à la pratique en un coup de bêche.