MONOLOGUES FÉROCES, RÉCITS ET HISTOIRES DE FEMMES.
Séquestration, trahison, instinct maternel, aliénation castration, possession : tout y passe ou presque. Avant la Cavalcade et pendant que les coureurs cyclistes bouclaient rue Charles De Gaulle soixante-dix tours de circuit, sur la scène de l’Eden, Charlotte Pronau et Madalina Quinchon ont, pour leur part, quasi fait le tour de la condition féminine. Avec un humour grinçant bien servi, il est vrai, par des textes décalés et deux monologues de Dario Fo, le Prix Nobel engagé et de Franca Rame, celle qui partagea sa vie et son œuvre.
De la femme, bavarde et instable, prisonnière de son appartement, à l’homme transformé en marionnette, les deux actrices jouent et se jouent de leur partenaire. Parfois férocement et avec une certaine gravité. Toujours avec l’étonnante énergie des récits de femmes.