JEAN-JACQUES THOMAS : « IL FAUT MAINTENANT TOURNER LA PAGE DES ÉLECTIONS ».

Satisfait que la Gauche, dans sa diversité, ait quasi réussi le Grand Chelem dans l’Aisne, lors du point presse organisé hier à la Fédération de l’Aisne avec Arnaud Battefort, Jean-Jacques Thomas a réaffirmé combien la stratégie fédérale défendue dès l’organisation des Primaires avait porté ses fruits. « Alors qu’à l’époque, expliqua le Premier Secrétaire fédéral, François Hollande était crédité de 3% d’intention de vote, il est aujourd’hui Président de la République ».

Pour le Responsable socialiste, la Fédération aura, non seulement, réussi l’organisation des Primaires, mais maintenu l’indispensable cohésion derrière le Député de Corrèze et organisé la campagne présidentielle avec la venue de Stéphane Le Foll, Harlem Désir, Jean-Marie Le Guen et François Hollande à Hirson au lendemain du premier tour.

Quant aux Législatives, l’ouverture au PRG et au MRC répondait à la même stratégie. « Sans hégémonie » précisent Jean-Jacques Thomas et Arnaud Battefort. Interrogés sur le fait que le Député de Château-Thierry (ici, au premier plan, à Hirson, lors de la venue de François Hollande) ne soit pas socialiste, la réponse fut sans ambiguïté. « Il est de Gauche et  nous préférons un Député de Gauche à un Député de Droite ! ». « Y aura-t-il des exclusions sur la première circonscription ? ». Là encore, les deux Secrétaires fédéraux furent clairs : « Nous n’entendons instruire aucun procès. Les électeurs ont tranché. Il faut maintenant tourner la page et associer les militants aux décisions gouvernementales. De parti d’opposition, le PS doit désormais assumer une culture de gouvernement et permettre de gouverner dans la durée ».

Jean-Jacques Thomas, d’ajouter : « A quoi cela servirait-il de mettre en œuvre toutes ces réformes pour que la Droite s’évertue à les détricoter pendant les cinq années suivantes ? ». L’université d’été qui se tiendra bien à La Rochelle fin août et le Congrès prévu à Toulouse fin octobre devraient y aider. Avec une motion majoritaire derrière François Hollande. Ce ne seront cependant pas les seuls chantiers politiques à ouvrir : l’abstention record, la nécessité d’intégrer les votants des Primaires et la montée du Front National avec, pour Jean-Jacques Thomas, l’urgence d’instaurer une dose de proportionnelle pour en finir avec les accords cachés constituent des questions auxquelles le PS doit également apporter des réponses claires.