L’EDEN TRANSFORMÉE EN SUPERMARCHÉ DU BOIS : LA CÔTE POUR LE CHÊNE ET LE FRÊNE.

Cette vente par appels d’offres constitue l’un des moments-clefs de l’année. Depuis maintenant une quinzaine d’années, dans un climat studieux, une quarantaine d’acheteurs se retrouvent salle de l’Eden pour remettre leurs prix en fonction des bois façonnés, amenés en bord de route, triés par qualité et par essences. Avec un prix minimum au-dessous duquel la vente est abandonnée, le suspense demeure en fonction de l’offre et, surtout, de la demande.

Dès 14h30, la session présidée par Pierre-Jean Morel, Directeur régional de Picardie, et le Directeur territorial « bois », en présence de Jean-Paul Copeau, Responsable de l’unité thiérachienne et des techniciens locaux de l’ONF, a mis sur le marché vingt-huit lots issus des forêts du Nord Pas-de-Calais et cent douze de Picardie pour un total de 9 245 m3 issus des massifs d’Hirson et Saint-Michel, pour les plus importants, mais également d’Erloy, Englancourt, Plomion, Any-Martin-Rieux et Buironfosse. « Cette vente, explique Jean-Paul Copeau, clôture l’année, mais elle valorise surtout un long travail après le martelage et les régénérations ». 

En effet, comme un jardin, la forêt se cultive et les grumes se vendent en fonction de leur taille : entre 70 € et 100 € le mètre cube pour les petits chênes et entre 110 € et 200 € pour les plus grands. Cette essence représente un volume de 2 400 m3 et le frêne de 1 800 m3. Toutes deux se sont les mieux vendues, principalement aux utilisateurs du Nord et des Ardennes, mais également à trois négociants, pour certains intermédiaires  privilégiés avec l’Asie. A Hirson, comme estimé, les lots emportés ont rapporté 37 500 €. Cette somme servira prioritairementà l’entretien des parcelles boisées. Comme un naturel retour des choses.