AVEC LES CHANSONS DE SA JEUNESSE, JAMAIS DÉMODÉ, GUY MARCHAND SE MOQUE (TOUJOURS) DES MODES.
« Papa, c’est ton fils qui joue du blues en fa ». Hier soir pour achever son tour de chant, il a sorti sa clarinette sans laquelle Guy Marchand ne serait pas tout à fait Guy Marchand. Auparavant, il avait feuilleté son album de famille. Une famille au sein de laquelle se retrouvent, tour à tour, Salvador, Trénet, Ferré, Sablon et Aragon. Le vieux crooner – « j’ai l’âge du pape » a-t-il confié dans un sourire - aime et sait séduire. Il en joue et avoue même (toujours) s’amuser sur scène.
Une scène hirsonnaise qu’il a donc retrouvée dix ans après avoir ouvert la première édition d’un festival qui, hier, affichait déjà 1 152 réservations avant de recevoir ce soir Didier Lockwood, samedi Ben Toury et, dimanche Axelle Red. Certes, hier soir, les roses de Picardie n’avaient plus le parfum d’antan, mais comme Nougaro, sur l’écran noir de ses nuits blanches, Guy Marchand continue de faire son cinéma sans se lasser de refaire une séquence évidemment jazz, servie par quatre musiciens d’exception.