JEAN-JACQUES THOMAS : « AU NOM DE LA RÉPUBLIQUE, JE MARIE SIMPLEMENT DEUX PERSONNES QUI S’AIMENT ».

En 1791, les débats de toute jeune Assemblée constituante instaurant le mariage civil furent vifs. C’est un euphémisme. Pourtant, en assurant à chacun les mêmes droits et les mêmes obligations, l'union civile constituait déjà une réelle avancée finalement inscrite dans la Constitution. Aujourd’hui, plus personne ne la conteste. Avant 1787, pourtant, le mariage excluait les Protestants et les Juifs, mais également certaines professions comme les comédiens par exemple.

Hier, après-midi, en célébrant le premier mariage pour tous, Jean-Jacques Thomas a, donc, souligné qu’en « intégrant les valeurs de la République, le mariage prend également en compte les évolutions de la société. Comme l’a justement rappelé Christiane Taubira, il n’est plus – et c’est heureux – « une union de patrimoines, d’héritages ou de lignées ». Le mariage, c’est d’abord une histoire d’amour, reconnaissant la liberté des conjoints et leur consentement ».

Saluant l’évolution de la société qui permet qu’une loi reconnaisse les familles en dehors du mariage et leurs enfants, le Maire d’Hirson se déclara heureux que chacun puisse librement choisir l’organisation de sa vie, rappelant, d’ailleurs, qu’il n’est « pas si éloigné le temps où la femme avait encore besoin de l’autorisation de son conjoint pour ouvrir un compte bancaire ».

Salle de l’Eden, le Maire d’Hirson évoqua encore la promesse de François Hollande offrant désormais à chacun la possibilité de composer une famille, soit dans le cadre d’une union de fait, d’un contrat, le PACS, ou du mariage. Et Jean-Jacques Thomas d’ajouter : « avec les mêmes droits et les mêmes devoirs, le mariage de personnes de même sexe illustre pleinement la devise de la République : outre l’égalité entre tous les couples et toutes les familles, il garantit la liberté de se choisir, la liberté de décider de vivre ensemble ».