CENTENAIRE DE LA PREMIÈRE GUERRE MONDIALE : HIRSON SOUHAITE RENDRE HOMMAGE AUX PRISONNIERS RUSSES ET ROUMAINS.

En août 1914, Hirson est l’une des premières villes de France à être envahie. Quatre années durant, jusqu’en novembre 1918, elle subira donc les rigueurs de l’occupation. La présence d’une très importante gare de triage en fait une plate-forme logistique pour l’occupant. La population est soumise d’entrée à une oppression longtemps méconnue. Pour de nombreux prisonniers civils et militaires, employés à de véritables travaux forcés, Hirson et le fort Dubois deviennent même un centre de détention.

L’arrivée des premiers Uhlans provoque l’exode des populations de Thiérache. Le 20 août, Landrecies est pillée. Le 27, Le Nouvion est incendiée. Les réquisitions en tout genre se succèdent. En octobre 1916, le Service du Travail Obligatoire (STO) est rendu obligatoire pour tous les hommes de quatorze à soixante ans. Les évacuations sont organisées par l’occupant dans des conditions effroyables.

C’est ainsi que la guerre amène à Hirson des Français, des Roumains faits prisonniers sur le front des Carpathes, des Russes capturés sur le front de l’Est, mais également au printemps 1916, en France, dans le cadre de l’envoi des 1e et 3e brigades, et même, en 1918, des Italiens. Et nombreux furent ceux qui meurent à Hirson, de malnutrition et de mauvais traitements.

Aujourd’hui, la ville réunit dans son cimetière les restes de 148 Russes et de 275 Roumains. Ces derniers, dans un ossuaire que la ville d’Hirson a fait rénover en 1998. Par ailleurs, les Allemands y ont également créé un cimetière militaire où sont inhumés 1 301 officiers et soldats.

Placée dans le signe de la paix et de la réconciliation, la commémoration de 2014 sera donc l’occasion de rendre hommage aux victimes françaises, mais également roumaines, russes et allemandes tombées à Hirson, notamment dans les camps de travail. Dans un courrier adressé à Kader Arif, Ministre des anciens combattants, Jean-Jacques Thomas a ainsi souhaité que les manifestations organisées reçoivent le label national de la Mission du Centenaire.