70 ANS APRÈS L’ATTAQUE, LA 455e PROMOTION DES GENDARMES DE L’ÉCOLE NATIONALE PORTERA LE NOM DE « CEUX DU MAQUIS DE LA COUPILLE »
Hervé Bouchaert l’a rappelé sur les lieux mêmes des combats, le 7 juillet 1944, alors que le général Montgomery prépare l’assaut de Caen et que les troupes américaines progressent en direction de Saint-Lô, dans le paisible vallon de Thiérache, fort d’une quinzaine d’hommes cachés sur place, alors que les autres sont logés chez l’habitant, à 10h, le Maquis de la Coupille est attaqué. Quatre résistants tomberont sous les balles. Un autre sera tué à Sains-Richaumont et, en représailles, le jeune Gabriel Dudin sera assassiné dans le village.
Dimanche matin, le soixante-dixième anniversaire de ce fait d’armes fut non seulement célébré, mais il revêtait un caractère particulier avec le baptême de la 455e promotion des élèves gendarmes de l’Ecole nationale de Chaumont, présents sur place, après avoir pris le nom de « Ceux du maquis de la Coupille ».
(Photo Christian Menandez)
Après s’être recueilli devant la plaque au nom de Gabriel Dudin et avoir fleuri la stèle commémorative déplacée sur le chemin qui mène au Maquis et sur laquelle, en plus du jeune martyr, sont également gravés les noms d’Arnaud Bisson, Hector Polvent, Marcel Annoepel, Edmond Bachimont et André Droit, les autorités se sont retrouvés à quelques centaines de mètres plus bas, devant les bâtiments qui abritèrent les maquisards.
En présence des futurs gendarmes mobiles qui interprétèrent a capella « Le chant des Partisans », tous ont salué, comme l’a souligné Yves Daudigny, la mémoire des tués et leur esprit de Résistance, « le courage jusqu’au sacrifice contre un ordre qui incarnait la négation des valeurs humaines universelles ». « Dans la vallon de Saint-Algis, continua le Sénateur-Président du Conseil général, ils ont exposé leur vie au nom d’une certaine idée de la liberté, de la tolérance et de la lutte contre l’oppression ».