14 JUILLET 1789 : « CETTE BRÈCHE OUVERTE DANS L’ABSOLUTISME ».
Jean-Jacques Thomas l’a rappelé hier en préambule de son intervention, si le 14 juillet demeure l’un des épisodes révolutionnaires les plus connus, c’est sans doute parce que cette date conserve toute sa portée symbolique. En évoquant, la colère des Parisiens avant la prise de la Bastille, il rappela les Etats-généraux, Camille Desmoulins haranguant la foule pour dénoncer la « Saint Barthélémy des patriotes » et, finalement, la « brèche universelle ouverte dans l’absolutisme ».
De même, après avoir fleuri le monument dédié à la paix et s'être recueilli devant la stèle en compagnie des autorités, d'Odile Bureau, Sous-Préfète, et de Françoise Fassiaux, Bourgmestre de Chimay, le Maire d’Hirson évoqua le 14 juillet 1790, date de la Fête de la Fédération, le 14 juillet 1914 – centenaire oblige – et la revue militaire sur l’hippodrome de Lonchamp puis, cinq ans plus tard, le défilé de la victoire sur les Champs-Elysées avec les mutilés, « ces gueules cassées, précisa-t-il, héros d’un jour avant de n’être au quotidien que des culs de jatte ».
En présence du 4e Régiment belge du Chatelet, un hommage commun fut donc rendu à Hirson à « l’Histoire, ciment de la Nation », à la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen, aux femmes et aux hommes qui ont lutté, à Jean Jaurès, « le martyr de la paix », assassiné voici un siècle. « Que son exemple et celui de tous les Républicains, conclut Jean-Jacques Thomas, nous inspirent et ravivent notre idéal de fraternité universelle en même temps que notre idéal républicain ».