A L’EDEN, MONA HEFTRE REDONNE A ALBERTINE SARRAZIN SA PROFONDEUR ET SON ENTHOUSIASME.
Samedi soir, dans le cadre du Printemps des conteurs, le public de l’Eden était invité à découvrir un spectacle actuellement programmé au Théâtre de Poche, à Montparnasse. Intitulée justement « Albertine Sarrazin », cette invitation est construite d’après son œuvre, adaptée et interprétée par Mona Heftre, sur une mise en scène de Manon Savary.
Les Thiérachiens présents ne s’étaient d’ailleurs pas trompés. A partir de textes, d’images d’époque, de poèmes ou de chansons, dans une sobriété tellement représentative, l’artiste est rentrée dans la peau de l’écrivaine de « L’Astragale » et de « La Cavale » pour faire revivre un personnage, comme beaucoup, à la fois simple et compliqué.
De cette jeune femme volontaire, la société fera une rebelle, sans pour autant parvenir à détruire sa profondeur et sa finesse. Le spectacle de Mona Heftre restitue autant une vie qui, tel le printemps, s’arrête trop rapidement, que les sentiments qui l’accompagnent. Un vécu bref, mais intense, à l’image d’une existence durant laquelle Albertine Sarrazin « a cru au pouvoir de la volonté, de l’enthousiasme. Pas de l’optimisme béat ». Une vie durant laquelle elle continua à espérer, à « espérer férocement, au-delà de tout ».