AUX TROIS-RIVIÈRES, LES BÉNÉVOLES GARANTISSENT L’ÉTHIQUE DU DON DU SANG.
Jean-Claude Raby l’avoue. Il est un Président heureux. A la tête de l’association des donneurs de sang des Trois-Rivières, il peut compter sur ses bénévoles, sur Josette Gambaro et Bernard Lion au sein du Bureau. Plus encore, de 487 en 2009, les nombre de donneurs qui se présentent est passé à 708 l’an dernier avec 658 prélevés, soit 84 nouveaux. Certes, le 18 novembre, cinq jours après les attentats parisiens, l’émotion favorisa un afflux inhabituel. Tout comme, du reste, dans l’Aisne où la barre des 19 000 donneurs fut franchie. Pour atteindre un tel résultat, à Hirson, les actions de sensibilisation se multiplient au lycée, auprès des enseignants, dans le cadre du rallye des contes et légendes, dans les supermarchés ou sur les marchés.
Il est vrai comme le rappelèrent Bernard Dumay, le Président départemental, et Carole Storne, de l’Etablissement français du sang, lors de l’assemblée générale des Trois-Rivières, les besoins ne cessent de grandir : 10 000 poches par jour. 2,5 millions de donneurs garantissent 500 000 transfusions : 50 % pour la chirurgie, 25 % pour l’hémophilie et autant pour le vieillissement. Pour Jean-Jacques Thomas, la gratuité des dons garantit, également, le respect des valeurs face à une commercialisation qui menace. « Si demain, explique le Maire d’Hirson, vous proposez 50 € pour un don, vous aurez des demandes. Aujourd’hui, en Inde, les plus pauvres vendent un rein transplanté aux plus riches. Le don devient alors un marché. Ce danger existe. D’où, l’importance, comme aux Trois-Rivières, des bénévoles porteurs d’une éthique indispensable ».