INDOCHINE : LA COMMÉMORATION D’UNE GUERRE ÉVITABLE ET INCOMPRISE.
Depuis 2005, chaque année, un hommage particulier est rendu aux soldats morts pour la France en Indochine, commémorant ainsi le transfert du soldat inconnu à la nécropole nationale de Notre-Dame de Lorette le 8 juin 1980. La Municipalité hirsonnaise s’associe évidemment à cette cérémonie nationale au cours de laquelle, après le traditionnelle dépôt de gerbes en présence de Dominique Babski, Sous-Préfet de Vervins, Jean-Jacques Thomas est revenu sur les causes de ce conflit.
Après la capitulation japonaise, le 14 août 1945, et la fin de la seconde guerre mondiale, comme de nombreux protagonistes, le pays aspire à la paix. Dans ce contexte, le conflit indochinois aurait pu être évité si des intérêts économiques particuliers n’avaient prévalu et si l’affaire des Services des douanes n’avait débouché le 23 novembre, sur le bombardement d’Haïphong durant lequel 6 000 victimes civiles sont dénombrées.
« Ceux qui n’ont rien compris en 1940, ne comprennent rien à ce qui se passe au Vietnam ». En ce début d’année 1946, fort de ses états de service, le Général Leclerc dénonce, autant les partisans d’une restauration par la force de l’autorité de la France que ceux qui soutiennent l’abandon pure et simple de ses droits. Le Général désigne les radicaux des deux camps comme responsables de l’échec des essais de coopération avec Hô Chi Minh.
Dès novembre 1946, sans jamais avoir été officiellement déclarée, la guerre devient donc réalité. Longue et coûteuse, elle durera jusqu’en 1954 et fera plus de 500 000 victimes. Incomprise et de plus en plus mal vécue dans la métropole, après la bataille de Diên Biên Phu, cette guerre s’achèvera pour les Français en 1954 avec les accords de Genève qui positionne le Vietnam de part et d’autre du 17e parallèle.