GUÉNAEL HALLART NE TORD PAS LE COU AUX CASTORS, MAIS AUX IDÉES REÇUES.
Lors de la rencontre à la médiathèque du château avec près de 250 élèves issus d’une dizaine de classes d’Hirson puis lors de la conférence donnée samedi après-midi, Guénael Hallart a tordu le cou, non pas au castor, thème de sa présentation, mais à nombre d’idées reçues le concernant. Ainsi, réapparu voici six ans en Thiérache, le rongeur ne construit que très rarement des huttes, leur préférant des terriers peu visibles. De même, ses barrages ne sont réalisés que lorsqu’ils sont nécessaires pour maintenir en eau l’entrée de son terrier.
Gestionnaire des milieux aquatiques et défenseur de la biodiversité, contrairement au ragondin et au rat musqué, classés comme nuisibles, la castor ne mange pas de poissons. A son menu ne figurent que des plantes herbacées, des écorces et des feuilles d’arbres et d’arbustes. Quant à leur vie familiale, les castors ne produisent, par an, qu’une seule portée de deux à quatre jeunes avec une forte mortalité la première année. Les familles sont constituées d’environ six individus et vivent sur un territoire de deux à six kilomètres de berge. Tout autre castor qui y pénètre en est violemment chassé. Ils ne peuvent donc pas pulluler comme d’autres rongeurs.