VINCENT PEILLON POINTE LES DANGERS DE LA PERTE DES REPÈRES ET DU NI-NI.
« Il nous reste un mois de campagne pour faire de la politique, pour mettre Benoît Hamon le plus haut possible. Il est présidentiable et l’élection n’est pas faite. La campagne commence. Il est temps de privilégier une campagne d’adhésion ». Hier après-midi, Vincent Peillon avait réuni à Paris ses cadres en les invitant à sortir de l’unique argument « anti FN » et de rejeter, une bonne fois pour toute François Fillon et son « humiliation permanente de la classe politique ». Pour lui, le choix du candidat socialiste s’impose comme « une nouvelle donne ».
« Acceptons, dit-il, ses nouvelles frontières » avant de revenir sur les dangers du « ni Droite, ni Gauche (…) et de la perte des repères ». En clair, s’il n’existe plus d’alternance entre la Droite conservatrice et la Gauche progressiste, une seule alternative s’imposera et Marine Le Pen s’en réjouit par avance. Pour l’ancien candidat à la Primaire, attendu à Hirson à la fin du mois, le débat ne peut se résumer à un débat tronqué entre les soi-disant tenants du système et les antisystème, la nation et le monde, des thèmes déjà en vogue en Allemagne dans les années 30. « Le pays n’aurait rien à gagner de la dissolution des oppositions structurantes. Restons rassemblés derrière notre candidat et, résolument, faisons campagne ».