UN PARRAIN TOUJOURS TRÈS PRÉSENT DANS UNE BELLE COMPLICITÉ FAMILIALE.
Après l’Orchestre de Jazz, les Choristes du Conservatoire en ouverture et du film « La la land » au Sonhir, puis les prestations, très appréciées, de l’ensemble « Atout chœur » et de l’Orchestre d’harmonie, le Festival de Jazz s’avançait dans de très belles couleurs. Une impression confirmée par son parrain, lui-même, et par guitariste Tom Ibarra, son jeune élève.
Un peu comme les enregistrements de ces quatuors à cordes où il ne manque que l’image, le son de ce guitariste de dix-sept ans, était accompagné des mouvements de doigts venus compléter la finesse du jeu. Un peu moins d’une heure s’est ainsi écoulée sans que le public, captivé, ne perçoive le temps passé. Décidément placé sous le signe de la jeunesse, cette troisième soirée devenait la propriété de Thomas Enhco, au piano, et de Didier Lockwood. La suite, à l’image de la salle de concert, s’est remplie de virtuosité, d’une musicalité assez exceptionnelle, offerte autant par le violon que par le clavier.
D’un hommage à « Blanche Neige » joué avec quasiment sept mains, à Miles Davis avec « Solar » et à d’autres références plus classiques du jazz, la plénitude des échanges et de la fusion entre les deux interprètes s’enrichissait encore de quelques sourires et de plusieurs clins d’œil musicaux, transformant leurs improvisations en un véritable jeu auquel le public participa à l’envie.
En fin de concert, Tom Ibarra et sa guitare ont rejoint le prestigieux duo, pour un blues des plus originaux, couronné par une « standing ovation ». Quelle impression magique, que de voir un professeur assister à la si belle et flamboyante croissance d’un élève. Le public de l’Eden eut l’immense chance de partager ce plaisir.