JEAN-JACQUES THOMAS AU CARREFOUR DE L’ÉTOILE : « LE DEVOIR DE MÉMOIRE EST INDISSOCIABLE DU DEVOIR D’HISTOIRE ».
Depuis 2003, date à laquelle, sous l’égide de Jacques Raguet, Roger Dutry et Claude Girault, fut inauguré le monument du souvenir de mai 1940, les participants de la cérémonie du carrefour de l’Etoile ont rendez-vous avec l’Histoire. Une Histoire qui se répéta avec la même stratégie de l’ennemi contournant les positions françaises.
« En cela, expliqua Jean-Jacques Thomas, 1914 préfigure 1940 ». « Chaque fois, ajouta-t-il, en référence au Chemin des Dames et à la campagne de France, les états-majors rejetteront sur d’autres les fautes et les incuries puis les victoires de 1918 et de 1945 éviteront les examens de conscience ».
« Aujourd’hui, ajouta le Maire d’Hirson, nous sommes réunis pour nous souvenir, et, à la fois, dépasser les fortifications de l’Histoire et celles la mémoire. Des fortifications plus difficiles à prendre que la Ligne Maginot ».
Pour lui, « les vingt-quatre soldats de l’Etoile sont, certes, tombés sous les balles ennemies, mais, tout autant, victimes d’une certaine faillite intellectuelle et militaire de ceux qui, pour certains, déclaraient préférer « Hitler au Front populaire ». Comme les différents orateurs présents, hier, au cœur de la forêt saint-michelloise, il fut souligné que les vingt-quatre militaires se sont pas livrés sans combattre.
« En cela, nota encore Jean-Jacques Thomas en fleurissant la stèle due à Michel Duval et à Michel Paquet, le devoir de mémoire rejoint le devoir d’Histoire ». La parole a donc besoin d’être restituée comme il est, toujours, nécessaire de s’interroger sur la mémoire qui s’estompe.