PS : BIEN PLUS QUE DE SIMPLES DEVOIRS DE VACANCES.
Jean-Christophe Cambadélis a pris ses responsabilités en même temps que sa part dans la double défaite socialiste des Présidentielles et des Législatives. Même s’il aurait aimé que Benoît Hamon en fasse de même, précisa-t-il, devant le Conseil national réuni la semaine précédente et au cours duquel une large majorité (notre photo) approuva son opposition au gouvernement Philippe. Au-delà du positionnement politique, le Parlement du PS aura surtout à engager une quadruple refondation idéologique, stratégique, organisationnelle et politique. Cependant, avant toute chose, une clarification s’impose aux responsables socialistes désireux de la porter.
Samedi, avant le second Conseil national, le Premier Secrétaire avait déjà précisé que la nouvelle équipe dirigeante composée de seize personnes aurait à s’appuyer sur une double opposition d’une Gauche de gouvernement résumée par cette formule : « ni Macron, ni Mélenchon ».
Durant l’été, la nouvelle équipedevra élaborer la feuille de route présentée lors du séminaire de rentrée des 28 et 29 août devant l’ensemble des Premiers secrétaires fédéraux, des parlementaires et du Bureau national.
« Cependant, précisa, Julien Dray, l’un des porte-paroles élus samedi, au final, la parole devra revenir aux militants. C’est l’exigence première du parti ». La réorganisation souhaitée sera, ensuite, votée par les militants dans le courant septembre avant un congrès prévu en février. Ce texte devra également être porté « par tous ceux et celles qui souhaitent travailler ensemble ».
D’où l’idée d’une charte de bonne conduite que Jean-Jacques Thomas a demandé de faire approuver par les responsables fédéraux. En clair, « on ne peut avoir un pied au PS et l’autre ailleurs ». De même, la future direction ne peut être « une collection de personnalités ». Faire bloc, cela signifie privilégier les additions de bonnes volontés aux divisions passées et respecter les règles du vivre ensemble. « Victimes de la double pression de Valls et de Mélenchon, les militants sont autant exaspérés que désespérés ». Les conséquences de l’individualisme se paient encore aujourd’hui. « Pour éviter l’individualisme, fut-il encore rappelé, (ré)apprenons à travailler ensemble ».