CENTENAIRE : ALAIN BRUNET S’ATTAQUE A LA GUERRE DES FEMMES.
En réponse aux questions posées par le public, le conférencier a résumé la réalité : « Des femmes ont accompli, durant la Première Guerre Mondiale des tâches qui ont largement contribué à la victoire. Mais dès l’Armistice, les préjugés machistes ont repris le dessus ». Président du Comité du centenaire, Alain Brunet avait choisi de s’attaquer à la guerre des femmes. Jusqu’alors considérées comme des êtres inférieurs, en grande partie à cause de la loi Salique et de la Misogynie de l’Eglise, dès le 2 août 1914, le Président du Conseil, René Viviani leur demande « de remplacer sur les champs du travail » les hommes partis sur les champs de bataille ». Et pas seulement en qualité d’infirmières.
L’essentiel était dit avec cette remarque d’Alain Brunet : « Sans conteste, les femmes ont participé à l’effort de guerre et à la victoire ». Dans une démarche très exhaustive, il envisage, ensuite, la fonction, la situation et le rôle pris, adopté ou forcé qui leur a été confié. En zone occupée, en violation des accords de La Haye, les femmes seront obligées de travailler pour l’occupant.
Les Allemands y avaient même organisé un véritable service du travail féminin obligatoire. Au-delà des tâches ménagères effectuées pour les nombreux soldats, elles ont été contraintes de travailler dans les entrepôts militaires aménagés dans les usines et les ateliers.