« J’AI QUATRE ANS, POURTANT JE DOIS MOURIR ».
« Quatre ans, c’est grand, mais, ça dure pas longtemps. Je voudrais connaître le soleil pour qu’il m’émerveille. Pourquoi la guerre ? Pourquoi faire mourir ma terre ? Pourquoi avoir tant de peur ? Pourquoi n’ai-je pas le droit au bonheur ? ». Dans la lumière des projecteurs, Elise Tricotteaux a, elle, dix ans. Seule devant les drapeaux et le piquet d’honneur de la Gendarmerie mobile, elle reprend ce poème empli d’émotion. « J’ai quatre ans. Je serai fusillé. Je n’aurai guère connu la liberté. Pourtant, je n’suis qu’un enfant ». Sur la musique de « La liste de Schindler », les mots donnent à la commémoration du 11 novembre une autre dimension. La douleur des enfants privés de leur père ou tué : « J’ai seulement quatre ans. Je te dis adieu. Adieu ma maman. Est-ce qu’après je serai encore malheureux ? ».