AXEL BAUER : LES SPECTATEURS HIRSONNAIS APPAREILLENT DANS SON CARGO
Sa première émotion lui fut révélée lors d’un concert des Who où son père, la voix de Radio-Londres, qui termina sa vie à cent ans à Vaux-Andigny, près de Wassigny, l’avait amené. La guitare concentrera, ensuite, son énergie avec des solos répétés de Jimmy Hendrix. Rien d’étonnant, donc, que dans son rappel hirsonnais, il ait choisi « Voodoo chile », l’un des succès du célèbre guitariste. Et lorsque l’invité du second concert des Transfrontalières termine par « Laisse venir », voilà bien longtemps déjà que ses fans avaient quitté leur siège pour se masser devant la scène et l’accompagner de la voix.
La machine est bien huilée. Elle tourne dans toutes les têtes. Machine sourde et tempête. La salle Carpentier n’a pas mis longtemps à appareiller dans le cargo d’Axel Bauer. Il est vrai que de « Bad cowboy » à « Eteins la lumière » en passant par à « A ma place », son duo avec Zazie, l’artiste a revisité un répertoire qui lui permit en 701 concerts de vendre plus de trois millions d’albums.
Axel Bauer n’est pas l’homme d’un seul titre. De retour avec son nouvel album « Live a Ferber », le légendaire studio parisien, il reprend ses tournées.
Ravi d’être à Hirson, face à des spectateurs assis, il avouera prendre plaisir à ces retrouvailles en gratifiant, dans une forme d’intimité, le public du titre de Léo Ferré sur des paroles d’Aragon : « Est-ce ainsi que les hommes vivent ? ».
Une certitude, l’homme vit et n’a rien perdu de son énergie, ni d’une profondeur qui lui vaut de durer.