GENDARMERIE : LA FEUILLE DE ROUTE DU COMMANDANT HOLLARD A LA LIEUTENANTE LE POGAM.

« Sous-officiers, gendarmes adjoints volontaires, vous reconnaîtrez désormais pour votre chef la lieutenante Le Pogam et lui obéirez en tout ce qu’elle vous commandera pour le bien du service, l’exécution des règlements militaires, l’observation de lois et le succès des armes de la France ». Revue par le général De Gaulle en 1959, la formule est connue. Solennellement prononcée par le Commandant Hollard dans la cour de la caserne de la brigade autonome d’Hirson, elle marque la prise de commandement de la nouvelle lieutenante.

Lors de l’intervention qui suivit, le Commandant de compagnie développa ce que revêt cette autorité accordée en même temps que les notions républicaines d’obéissance et de transmission. Michaël Hollard les rapprocha de la notion essentielle d’exemplarité en citant Sun Tzu pour lequel « un grand dirigeant commande par exemple et non par la force ». Tout aussi importantes, la disponibilité, l’enthousiasme et la bienveillance demeure d’autres vertus cardinales, capables de développer le « cœur militaire ».

Autant de qualités indispensables à un commandement « bienveillant, agile et éclairé ». Enfin liée au statut militaire, l’exigence s’impose à tous en raison précisa le Commandant de compagnie du « contexte sécuritaire et des attentes importantes de la part de nos concitoyens ». D’ajouter, lucide « A mes yeux, vous le savez, cette réponse n’est pas encore à la hauteur de nos attentes ».